Flaminio de BIRAGUE (?-?)
Toujours, toujours, hélas…
Paris, Thomas Perier, 1585.

Toujours, toujours, hélas ! j’ai dedans la mémoire
La blanche main, le poil et l’œil plein de rigueur,
Qui [me] serrant, liant et me brûlant le cœur,

La mortelle poison d’Amour me firent boire.

Le , le Rhin, la Seine, et la Saône, et le Loire,
Ne pourraient pas, ô Dieux, éteindre la chaleur,
Que cet astre jumeau destin de mon malheur,
A épris dans mon cœur pour sa plus grande gloire.

Ô beauté de qui l’œil, le poil, la belle main
Ont brûlé, lacé, pris mon cœur dedans mon sein :

Vous êtes celle-là qui seule peut éteindre,

Dénouer, et ouvrir le feu, le rets, la serre
Qui me brûlant, noudant, et serrant une guerre,

Font à mon pauvre cœur dangereuse et à craindre.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Toujours, toujours, hélas ! j’ai dedans la mémoire
La blanche main, le poil et l’œil plein de rigueur,
Qui [me] serrant, liant et me brûlant le cœur,

La mortelle poison d’Amour me firent boire.

Le , le Rhin, la Seine, et la Saône, et le Loire,
Ne pourraient pas, ô Dieux, éteindre la chaleur,
Que cet astre jumeau destin de mon malheur,
A épris dans mon cœur pour sa plus grande gloire.

Ô beauté de qui l’œil, le poil, la belle main
Ont brûlé, lacé, pris mon cœur dedans mon sein :

Vous êtes celle-là qui seule peut éteindre,

Dénouer, et ouvrir le feu, le rets, la serre
Qui me brûlant, noudant, et serrant une guerre,

Font à mon pauvre cœur dangereuse et à craindre.

 

En ligne le 13/12/11.
Dernière révision le 26/09/20.