Suisses. Guer­riers, sales, ro­bustes, ivrognes, fi­dèles, gros­siers, in­fa­ti­gables, puis­sants, amis ou alliés de la France, mar­tiaux, can­ton­nés, im­pi­toyables, mu­tins, bi­gar­rés, libres.

Ce peuple belli­queux pour les charges insup­por­tables que les anciens sei­gneurs ou gou­ver­neurs de leur pays leur impo­saient, com­men­ça à se révol­ter l’an 1306 tel­le­ment qu’il est aujour­d’hui divi­sé en plu­sieurs can­tons, tous ligués et confé­dé­rés, ne recon­nais­sant entre eux aucun Roi, Duc ou autre Prince : leur suf­fi­sant qu’une alliance com­mune les con­joigne et tienne, et sert à tous cette union de supé­rio­ri­té. Car jaçoit qu’ils aillent au ser­vice des Princes étran­gers, cela ne se fait que par leur accord com­mun, afin qu’au­cun n’en­tre­prenne de s’usur­per sei­gneu­rie sur son voi­sin.

Maurice de LA PORTE, Les Épithètes, 1571,
f° 253r°v° [Gallica, NUMM-50715, PDF_512_513]
(texte modernisé).

[Voir aussi Alle­mands, An­glais, Arabes, Écos­sais, Espa­gnols, Éthio­piens, Flo­ren­tins, Fran­çais, Mores, Na­po­li­tains, Turcs, Vé­ni­tiens et Grecs, Nu­mides ou No­mades, Parthes, Ro­mains, Scythes ; voir en­core Fran­çois de Valois pre­mier]