Ixion. Parjure, misérable, thessalien, fausse-foi, méchant, déloyal, téméraire, lascif, malheureux.
Ixion fils de Jupiter épousa une nommée Dié, de laquelle le père eut à nom Déïonée, qui par la trahison de son gendre, mourut misérablement dedans un grand creux rempli de charbons ardents : L’horreur de ce crime mit Ixion en si grande haine des dieux et des hommes, que par un long temps il errait çà et là vagabond, ne trouvant personne qui le voulût recevoir : Enfin Jupiter ayant pitié de lui le purgea de ce forfait, et le fit venir au Ciel, où s’étant un jour enivré de Nectar, et saoulé d’Ambroisie, il fut si présomptueux de presser Junon de son déshonneur : dont elle grandement courroucée en fit le rapport à Jupiter, qui pour en savoir la vérité prit une nuée, de laquelle il fit une image moult ressemblante à Junon, et ayant Ixion accompli son désordonné vouloir avec elle, de là naquirent les Centaures. À cette cause Jupiter ne le pouvant faire mourir (parce qu’il avait mangé de l’Ambroisie) l’envoya tout vif aux enfers, et le fit par les mains et par les pieds attacher à une roue qui tourne perpétuellement.
Maurice de LA PORTE, Les
Épithètes, 1571,
f° 142r°v° [Gallica, NUMM-50715, PDF_290_291]
(texte modernisé).
[Voir les autres suppliciés infernaux : les Bélides, Phlégye, Sisyphe, Tantale, Titye ; voir encore Phinée, Prométhée et Phalaris.]
Ixion) Il osa prier d’amour Junon femme de Jupiter, Déesse de l’air, que pour cette raison les poètes feignent avoir supposé une nue à sa figure, et semblance, où ledit Ixion pensant jouir de ses amours engendra les Centaures demi-hommes, et demi-chevaux, qui furent défaits par les Lapithes.
Jean PROUST, in DU
BELLAY, Recueil de Poésie, 1549,
« Brève exposition de
quelques passages poétiques les plus
difficiles contenus en cet
œuvre », « De
l’Ode X », p. 89
[Gallica, NUMM-71119, PDF_90]
(texte modernisé).
Ixion. Pariure, miserable, thessalien, fauce-foi, meschant, desloial, temeraire, lascif, malheureus.
Ixion fils de Iuppiter espousa vne nommee Die, de laquelle le pere eut à nom Deïonee, qui par la trahison de son gendre, mourut miserablement dedans vn grand creux rempli de charbons ardents : L’horreur de ce crime meit Ixion en si grande haine des dieux & des hommes, que par vn long temps il erroit ça & la vagabond, ne trouuant personne qui le voulust receuoir : En fin Iuppiter aiant pitié de lui le purgea de ce forfait, & le fit venir au Ciel, ou s’estant vn iour eniuré de Nectar, & saoulé d’Ambrosie, il fut si presomptueus de presser Iunon de son deshonneur: dont elle grandement courroucee en fit le rapport à Iupiter, qui pour en sçauoir la verité print vne nuee, de laquelle il fit vne image moult ressemblante à Iunon, & aiant Ixion accompli son desordonné vouloir auec elle, de là nasquirent les Centaures. A ceste cause Iupiter ne le pouuant faire mourir (parce qu’il auoit mangé de l’Ambrosie) l’enuoia tout vif aux enfers, & le fit par les mains & par les pieds attacher à vne roue qui tourne perpetuellement.
Maurice de LA PORTE, Les
Epithetes, 1571,
f° 142r°v° [Gallica, NUMM-50715, PDF_290_291]
(texte original).
[Voir les autres suppliciés infernaux : les Belides, Phlegye, Sisyphe, Tantale, Titye ; voir encore Phinee, Promethee et Phalaris.]
Ixion) Il osa prier d’amour Iuno femme de Iupiter, Déesse de l’air, que pour cete raison les poëtes feignent auoir supposé une nue à sa figure, & semblance, ou ledict Ixion pensant iouir de ses amours engendra les Centaures demy-hommes, & demy-cheuaux, qui furent deffaicts par les Lapythes.
Ian PROUST, in DU
BELLAY, Recueil de Poesie, 1549,
« Brieue exposition de quelques
passaiges poëtiques les plus
difficiles contenuz en cet
œuure », « De
l’Ode X », p. 89
Gallica, NUMM-71119, PDF_90]
(texte original).
Liens
* On peut voir deux estampes illustrant le supplice d’Ixion, Ixion tourmenté sur une roue aux Enfers, du graveur Cornelis Bloemaert (C. Blomart sculp., P. Mariette le fils excudit) et Ixion, non signée, insérées entre les pages 434 et 435 des Tableaux du temple des Muses de Michel de Marolles (1655), en ligne sur Gallica.
* On peut voir une image d’Ixion à côté de Sisyphe et de Tantale sur une des pages de mythologie du site néerlandais Kox Kollum en Klassieken.
Liens valides au 07/07/19.