Jacques de ROMIEU (?-?)
Que servent ces œillets…
Lyon, Benoît Rigaud, 1584.
ouvrir sur Gallica : Sonnet XV, f° 19r°.

QUe servent ces œillets, et ces roses pourprettes,

Cet or à nœuds ondés de maint crêpe annelet,
Ce soupirant corail, ce teint mignardelet
Qui fait sentir aux cœurs mille dures sagettes ?

Que sert ce double rang d’ivoirines perlettes,
Ce musc, cet ambre gris, cette gorge de lait,
Et ces divins Soleils le nid du Dieutelet,
Où nichent à l’envi tant de grâces parfaites ?

Qui ne cueille au matin la belle fleur, Marie,
Le soir la trouvera, le chef penchant, flétrie,
Il n’est que l’amasser quand elle est en vigueur.

Or vous êtes la fleur des fleurs la non-pareille,
Et la perle de prix à nulle autre pareille.
Jeunes cueillons-la donc sans user de longueur.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

QUe servent ces œillets, et ces roses pourprettes,

Cet or à nœuds ondés de maint crêpe annelet,
Ce soupirant corail, ce teint mignardelet
Qui fait sentir aux cœurs mille dures sagettes ?

Que sert ce double rang d’ivoirines perlettes,
Ce musc, cet ambre gris, cette gorge de lait,
Et ces divins Soleils le nid du Dieutelet,
Où nichent à l’envi tant de grâces parfaites ?

Qui ne cueille au matin la belle fleur, Marie,
Le soir la trouvera, le chef penchant, flétrie,
Il n’est que l’amasser quand elle est en vigueur.

Or vous êtes la fleur des fleurs la non-pareille,
Et la perle de prix à nulle autre pareille.
Jeunes cueillons-la donc sans user de longueur.

 

En ligne le 17/11/11.
Dernière révision le 07/10/21.