Paix je
ne trouve, et n’ai
dont faire guerre,
J’espère et crains, et brûlant suis en
glace,
Rien je n’étreins, et tout le
monde
embrasse,
Je vole au ciel,
et suis croupant en terre.
En
prison
m’a tel, qui
n’ouvre ne serre,
Ne me retient pour sien, ne me délace,
D’amour
je vis, et point ne me fait
grâce,
Et ne me tue, encore moins desserre.
Sans
yeux
je vois, et sans langue
je crie,
Je quiers secours,
et de mourir je prie,
Un autre j’aime, et à moi je veux
mal.
Je ris en
pleurs,
et deuil
repaît mon âme,
Et vie
et mort
me fâchent par égal :
Voilà l’état, où suis pour
vous, ma dame.
Paix
je ne trouve, et
n’ai
dont faire guerre,
J’espère
et crains, et
brûlant suis en
glace,
Rien je
n’étreins, et tout le
monde
embrasse,
Je vole au
ciel,
et suis croupant en terre.
En
prison
m’a
tel, qui
n’ouvre ne
serre,
Ne me retient pour
sien, ne
me délace,
D’amour
je vis, et point ne me fait
grâce,
Et ne me
tue, encore moins desserre.
Sans
yeux
je vois, et sans
langue
je crie,
Je quiers
secours,
et de mourir je prie,
Un autre
j’aime, et à moi je veux
mal.
Je
ris en pleurs,
et deuil
repaît mon âme,
Et
vie
et mort
me fâchent par égal :
Voilà
l’état, où suis pour
vous, ma
dame.
En ligne le
12/12/04.
Dernière révision le 04/06/24.