Ie n’ay
dont faire guerre,
en vain pais
ie pourchasse,
Et ie crains & i’espere & i’ards de
glace
estant
Et ie m’en vole aux
cieux
sur la terre
couchant,
Ie n’estrains rien, pourtant tout le
monde
i’embrasse.
Tel ne m’ouure ny serre,
& en prison
me lasse,
Ny pour sien me retient, en ses
lacs
me tenant,
Et Amour
ne me tue, & des
fers
ne me prend,
Vif aussi ne me veut, & mon
enui
ne casse.
Sans
langue
auoir ie crie, aussi ie voy sans
yeux,
Et ie voudroy perir, de
secours
desireux,
I’aime autruy, & ie porte vne
haine
a moy-mesme,
De
douleur
ie me pais, & en plaignant ie ris,
Ennemi à la vie
& à la
mort
ie suis,
Pour vous dame
ie vis en cest estat extreme.
Ie n’ay
dont faire guerre,
en vain pais
ie pourchasse,
Et ie crains & i’espere & i’ards de
glace
estant,
Et ie m’en vole aux
cieux
sur la terre
couchant,
Ie n’estrains rien, pourtant tout le
monde
i’embrasse.
Tel ne m’ouure ny serre,
& en prison
me lasse,
Ny pour sien me retient, en ses
lacs
me tenant,
Et Amour
ne me tue, & des
fers
ne me prend,
Vif aussi ne me veut, & mon
enui
ne casse.
Sans
langue
auoir ie crie, aussi ie voy sans
yeux,
Et ie voudroy perir, de
secours
desireux,
I’aime autruy, & ie porte vne
haine
a moy-mesme,
De
douleur
ie me pais, & en plaignant ie ris,
Ennemi à la vie
& à la
mort
ie suis,
Pour vous dame
ie vis en cest estat extreme.
En ligne le
29/12/04.
Dernière révision le 13/01/23.