Louise LABÉ (v. 1520-1566)
Ô longs désirs…
Lyon, Jean de Tournes, 1555.

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L. Labé

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Ô longs désirs, ô espérances vaines,
Tristes soupirs et larmes coutumières
À engendrer de moi maintes rivières,
Dont mes deux yeux sont sources et fontaines :

Ô cruautés, ô durtés inhumaines,
Piteux regards des célestes lumières :
Du cœur transi ô passions premières,
Estimez-vous croître encore mes peines ?

Qu’encor Amour sur moi son arc essaie,
Que nouveaux feux me jette et nouveaux dards :
Qu’il se dépite, et pis qu’il pourra fasse :

Car je suis tant navrée en toutes parts,
Que plus en moi une nouvelle plaie,
Pour m’empirer ne pourrait trouver place.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Ô longs désirs, ô espérances vaines,
Tristes soupirs et larmes coutumières
À engendrer de moi maintes rivières,
Dont mes deux yeux sont sources et fontaines :

Ô cruautés, ô durtés inhumaines,
Piteux regards des célestes lumières :
Du cœur transi ô passions premières,
Estimez-vous croître encore mes peines ?

Qu’encor Amour sur moi son arc essaie,
Que nouveaux feux me jette et nouveaux dards :
Qu’il se dépite, et pis qu’il pourra fasse :

Car je suis tant navrée en toutes parts,
Que plus en moi une nouvelle plaie,
Pour m’empirer ne pourrait trouver place.

 

En ligne le 01/11/21.
Dernière révision le 01/11/21.