Claude GARNIER (?-v. 1630)
Que de buissons…
Paris, Gilles Robinot, 1609.

Que de buissons ! que de prés, que de bois,
Que de taillis, que de vives fontaines,
Que de châteaux, que de monts, que de plaines,
Que de troupeaux différents à la fois !

Que d’oisillons, que de sons, que de voix,
Que de fruits mûrs, que de fleurs souveraines,
Mais que d’ennuis, que de maux, que de peines,
En ces beaux lieux où plus je ne te vois.

Rien ne m’y plaît, et rien ne m’y contente,
Sinon, Maîtresse, un désir qui me tente
De ne plus vivre éloigné de tes yeux :

Ton seul objet, qui me donne courage,
Retient mon âme, et, pour la tromper mieux,
Toujours lui rit à mon désavantage.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Que de buissons ! que de prés, que de bois,
Que de taillis, que de vives fontaines,
Que de châteaux, que de monts, que de plaines,
Que de troupeaux différents à la fois !

Que d’oisillons, que de sons, que de voix,
Que de fruits mûrs, que de fleurs souveraines,
Mais que d’ennuis, que de maux, que de peines,
En ces beaux lieux où plus je ne te vois.

Rien ne m’y plaît, et rien ne m’y contente,
Sinon, Maîtresse, un désir qui me tente
De ne plus vivre éloigné de tes yeux :

Ton seul objet, qui me donne courage,
Retient mon âme, et, pour la tromper mieux,
Toujours lui rit à mon désavantage.

 

En ligne le 27/05/07.
Dernière révision le 25/10/22.