Nicolas FILLEUL (v. 1530-v. 1575)
Sus viens avecque moi…
Rouen, Martin Le Mégissier, 1560.
ouvrir sur Gallica : sonnet 17, p. 14.

Sus viens avecque moi voir comme cette rose
Redore encor son pourpre aux rayons du Soleil,
À son beau, mon penser compareparangonne ton œil,
Et semblable je suis à sa rondeur éclose.

Ton beau teint, de beauté jeunesse encore arrose
Élevant en deux monts ton beau tétin vermeil,
Mon âge me faisant presqu’aux hommes pareil,
Du plaisir au futur le défaut me propose.

Encore que ce temps ne puisse pas venir,
Pour, voire aux plus vieils ans, notre amour désunir,
Pourtant vu que pouvons menons joyeuse vie.

Nos semblables, et nous, faisons au monde honneur,
Nos meilleurs ans passés, lui serons un malheur,
À nous déjà flétris portant le vert envie.

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Sus viens avecque moi voir comme cette rose
Redore encor son pourpre aux rayons du Soleil,
À son beau, mon penser compareparangonne ton œil,
Et semblable je suis à sa rondeur éclose.

Ton beau teint, de beauté jeunesse encore arrose
Élevant en deux monts ton beau tétin vermeil,
Mon âge me faisant presquaux hommes pareil,
Du plaisir au futur le défaut me propose.

Encore que ce temps ne puisse pas venir,
Pour, voire aux plus vieils ans, notre amour désunir,
Pourtant vu que pouvons menons joyeuse vie.

Nos semblables, et nous, faisons au monde honneur,
Nos meilleurs ans passés, lui serons un malheur,
À nous déjà flétris portant le vert envie.

 

En ligne le 24/10/24.
Dernière révision le 24/10/24.