Philippe DESPORTES (1546-1606)
Je porte plus au cœur…
Lyon, Benoît Rigaud, 1593.

«««

textes de
Des­portes

 


 

 
 
 

 


«««

»»»


«««

propos :
les douleurs
de l’amant

»»»

Je porte plus au cœur d’amours et de tourments,
Qu’on ne voit dans le Ciel de luisantes images,
D’eaux en mer, d’herbe aux prés, de sablons aux rivages,
Qu’un siècle n’a de jours, qu’un jour n’a de moments.

Ma bouche n’ouvre pas moins de gémissements,
Je ne cèle en l’esprit moins de feux et d’orages,
Mes yeux ne lâchent pas moins d’humides nuages,
Et moins mon estomac de brasiers véhéments.

Entre tant de sujets, de vaincus, de rebelles,
Qu’Amour a fait gêner en ses chartres cruelles,
Je suis le plus maudit et le plus languissant.

Il a changé pour moi toute douce nature,
Aux autres d’espérance il donne nourriture,
Et de pur désespoir il me va repaissant.

On peut cliquer sur les mots en relief pour voir les innombrables un à un
 
 

Je porte plus au cœur damours et de tourments,
Quon ne voit dans le Ciel de luisantes images,
Deaux en mer, dherbe aux prés, de sablons aux rivages,
Quun siècle na de jours, quun jour na de moments.

Ma bouche nouvre pas moins de gémissements,
Je ne cèle en lesprit moins de feux et dorages,
Mes yeux ne lâchent pas moins dhumides nuages,
Et moins mon estomac de brasiers véhéments.

Entre tant de sujets, de vaincus, de rebelles,
QuAmour a fait gêner en ses chartres cruelles,
Je suis le plus maudit et le plus languissant.

Il a changé pour moi toute douce nature,
Aux autres despérance il donne nourriture,
Et de pur désespoir il me va repaissant.

 

Version de 1594 en ligne le 11/12/22,
remplacée par la version de 1593 le 08/03/25.
Dernière révision le 08/03/25.