Marc Claude de BUTTET (v. 1530-1586)
Tu pourras bien…
Paris, Michel Fezandat, 1561.
ouvrir sur Gallica : L’Amalthée, f° 104r°.

Tu pourras bien en deuil me consumer,
Tu pourras bien de moi être éloignée,
Et ne pourras par merci dédaignée
Ma fermeté en mille ans entamer.

Plutôt les eaux de l’Atlantique mer
Sèches seront,
et la terre baignée,
Et sus Amour la victoire gagnée,
Que je sois las, ni fâché, de t’aimer.

Ni le plus beau des plus belles beautés,
Ni le plus dur des dures cruautés,
Onq’ ne feront que ton amour je quitte.

La mort, le temps, peut tout rompre, et casser,
La mort le temps n’ont pouvoir d’effacer
Ta grand beauté dedans mon cœur écrite.

On peut cliquer sur les vers en relief pour voir les impossibles un à un
 
 

Tu pourras bien en deuil me consumer,
Tu pourras bien de moi être éloignée,
Et ne pourras par merci dédaignée
Ma fermeté en mille ans entamer.

Plutôt les eaux de l’Atlantique mer
Sèches seront,
et la terre baignée,
Et sus Amour la victoire gagnée,
Que je sois las, ni fâché, de t’aimer.

Ni le plus beau des plus belles beautés,
Ni le plus dur des dures cruautés,
Onq’ ne feront que ton amour je quitte.

La mort, le temps, peut tout rompre, et casser,
La mort le temps n’ont pouvoir d’effacer
Ta grand beauté dedans mon cœur écrite.

 

En ligne le 24/09/22.
Dernière révision le 22/12/23.