Marc Claude de BUTTET (v. 1530-1586)
Un lourd esprit…
Paris, Michel Fezandat, 1561.
ouvrir sur Gallica : L’Amalthée, f° 85r°.

Un lourd esprit n’a jamais connaissance
Que c’est qu’Amour : qui veut Amour blâmer
Digne n’est pas que l’on le doive aimer :
Amour en soi n’a mal ni déplaisance.

Les éléments briseront l’alliance
Qu’ils ont çà-bas,
tout viendra s’abîmer,
L’eau sera feu, et la terre la mer,
Avant qu’amour ait perdu sa puissance.

Veuille le ciel que je sois tant heureux
Quand je mourrai, d’être encore amoureux,
Ne perdant point cette divine flamme,

Afin qu’Amour de Dieu l’ange puissant,
Me délivrant de ce corps languissant
En paradis droit emporte mon âme.

On peut cliquer sur les vers en relief pour voir les impossibles un à un
 
 

Un lourd esprit n’a jamais connaissance
Que c’est qu’Amour : qui veut Amour blâmer
Digne n’est pas que l’on le doive aimer :
Amour en soi n’a mal ni déplaisance.

Les éléments briseront l’alliance
Qu’ils ont çà-bas,
tout viendra s’abîmer,
L’eau sera feu, et la terre la mer,
Avant qu’amour ait perdu sa puissance.

Veuille le ciel que je sois tant heureux
Quand je mourrai, d’être encore amoureux,
Ne perdant point cette divine flamme,

Afin qu’Amour de Dieu l’ange puissant,
Me délivrant de ce corps languissant
En paradis droit emporte mon âme.

 

En ligne le 23/02/22.
Dernière révision le 22/12/23.