Pontus de TYARD (1521-1605)
En ta prison…
Lyon, Jean de Tournes, 1551.
ouvrir sur Gallica : Continuation, Sonnet, pp. 48-49.

En ta prison (bienheureux gant) conserve
La docte main, la main blanche et polie :
Main, qui pourrait endoctriner Thalie,
Voire venger Arachné de Minerve :

Main, qui sous soi tient ma liberté serve,
En un désir d’espoir ensevelie :
Main, qui mon cœur tant étroitement lie,
Qu’il faut qu’il meure, ou que toujours il serve :

Tu sers, heureux, de trousse bienheureuse,
Couvrant la main sur moi victorieuse,
Qui s’allongit en amoureuses flèches :

Flèches si droit contre moi décochées,
Qu’elles me sont dedans le cœur fichées
En cent, et cent, non réparables brèches.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

En ta prison (bienheureux gant) conserve
La docte main, la main blanche et polie :
Main, qui pourrait endoctriner Thalie,
Voire venger Arachné de Minerve :

Main, qui sous soi tient ma liberté serve,
En un désir d’espoir ensevelie :
Main, qui mon cœur tant étroitement lie,
Qu’il faut qu’il meure, ou que toujours il serve :

Tu sers, heureux, de trousse bienheureuse,
Couvrant la main sur moi victorieuse,
Qui s’allongit en amoureuses flèches :

Flèches si droit contre moi décochées,
Qu’elles me sont dedans le cœur fichées
En cent, et cent, non réparables brèches.

 

En ligne le 30/03/18.
Dernière révision le 16/05/20.