Étienne PASQUIER (1529-1615)
Plutôt des dieux…
Paris, Vincent Sertenas, 1555.
ouvrir sur Gallica : Sonnets, f° 24r°.

Plutôt des dieux la puissance se borne,
Puissent plutôt monstres sur nous grêler,
Plutôt par l’air taureaux et bœufs voler,
Plutôt ce tout au vieil Chaos se tourne,

Et le conflit des fiers Géants retourne,
Pour derechef aux hauts dieux s’égaler,
Plutôt encor puissent pierres parler,
Plutôt le ciel tout au rebours contourne,

Puisse plutôt la mort nous saisir tous,
Puisse plutôt cette machine ronde
Virevolter ce que dessus, dessous :

Que dans mon cœur onc il y entre tare,
Ni que jamais mes esprits je sépare
De la moitié qui tient mon petit monde.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Plutôt des dieux la puissance se borne,
Puissent plutôt monstres sur nous grêler,
Plutôt par l’air taureaux et bœufs voler,
Plutôt ce tout au vieil Chaos se tourne,

Et le conflit des fiers Géants retourne,
Pour derechef aux hauts dieux s’égaler,
Plutôt encor puissent pierres parler,
Plutôt le ciel tout au rebours contourne,

Puisse plutôt la mort nous saisir tous,
Puisse plutôt cette machine ronde
Virevolter ce que dessus, dessous :

Que dans mon cœur onc il y entre tare,
Ni que jamais mes esprits je sépare
De la moitié qui tient mon petit monde.

 

En ligne le 07/07/07.
Dernière révision le 23/07/23.