Laurent de LA GRAVIÈRE (?-?)
Phèdre voyant…
Lyon, Jean Temporal, 1558.

«««

textes de
La Gra­vière

 


 

 
 
 

 


 

 

ouvrir sur Gallica : Épigrammes, p. 122.

De Phèdre, et d’Hippolythe.

Phèdre voyant les membres d’Hippolyte,
Sanguinolents, épars en divers lieux,
A proféré d’un cœur audacieux,
Ce qui s’ensuit, tout irée, et dépite :
Si de toi vif, j’ai été éconduite,
Et que mon corps lubrique, et vicieux,
Je n’aye pu joindre au tien précieux,
Ta mort n’a pas éteinte ma poursuite :
Car maintenant, jusqu’au lac Stygien,
Mon esperit, de près suivra le tien :
Puis ell’ se tut : et dans son côté dextre
Virilement un grand glaive enfonça,
Par où, le sang, et l’âme, elle époussa :
Fol amour fait tels monstres souvent naître.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 

Son­net


texte
ori­ginal


pleine page


œuvres de
La Gra­vière

dispo­nibles
sur Gallica

 

De Phèdre, et d’Hippolythe.

Phèdre voyant les membres d’Hippolyte,
Sanguinolents, épars en divers lieux,
A proféré d’un cœur audacieux,
Ce qui s’ensuit, tout irée, et dépite :
Si de toi vif, j’ai été éconduite,
Et que mon corps lubrique, et vicieux,
Je n’aye pu joindre au tien précieux,
Ta mort n’a pas éteinte ma poursuite :
Car maintenant, jusqu’au lac Stygien,
Mon esperit, de près suivra le tien :
Puis ell’ se tut : et dans son côté dextre
Virilement un grand glaive enfonça,
Par où, le sang, et l’âme, elle époussa :
Fol amour fait tels monstres souvent naître.

«««       »»»
 

En ligne le 03/05/14.
Dernière révision le 10/02/23.