D’vne incroyable
amour,
d’vn desir,
d’vne crainte,
La chaleur,
l’esguillon,
& la
morne
froideur,
A languir, s’esgarer, & geler en
l’ardeur,
Sourde,
aueugle,
&
muette,
ont mon ame
contrainte.
Je n’ose descouurir
mon affection
sainte,
Bruslé, point, & glacé, ie couue mon
mal-heur,
Et taschant d’amoindrir
l’effort
de ma douleur,
Je deçoy ma
raison
par vne fable
feinte.
Helas mon cher
Soleil,
cognois donc mon esmoy,
Mon desir,
& ma peur,
prenant pitié
de moy,
Comme d’vn
criminel,
qui gesné par le
cable
Sent l’angoisseux
tourment,
& ne s’ose escrier:
Car ie suis à la
chaisne,
& ne t’ose prier,
Toy qui peux seule oster la
douleur
qui m’acable.
D’vne incroyable
amour,
d’vn desir,
d’vne crainte,
La chaleur,
l’esguillon,
& la
morne
froideur,
A languir, s’esgarer, & geler en
l’ardeur,
Sourde,
aueugle,
&
muette,
ont mon ame
contrainte.
Je n’ose descouurir
mon affection
sainte,
Bruslé, point, & glacé, ie couue mon
mal-heur,
Et taschant d’amoindrir
l’effort
de ma douleur,
Je deçoy ma
raison
par vne fable
feinte.
Helas mon cher
Soleil,
cognois donc mon esmoy,
Mon desir,
& ma peur,
prenant pitié
de moy,
Comme d’vn
criminel,
qui gesné par le
cable
Sent l’angoisseux
tourment,
& ne s’ose escrier:
Car ie suis à la
chaisne,
& ne t’ose prier,
Toy qui peux seule oster la
douleur
qui m’acable.
En ligne le
10/12/05.
Dernière révision le 05/12/20.