Charles d’ESPINAY (1531-1591)
Ce ne fut pas…
Paris, Robert Estienne, 1560.
ouvrir sur Gallica : Les Sonnets, f° E1r°.

C e ne fut pas le trait de ces beaux yeux,
N i de ce front l’ivoirine blancheur,
N i de ce sein cette égale rondeur
Q ui me serra d’un joug si ennuyeux :

C e ne fut pas ce port si glorieux,
N i de ce ris l’attrayante faveur,
N i du baiser l’Arabique douceur
Q ui par sept ans me fit si langoureux :

C e fut le prix d’une vertu qui passe
L e beau du corps, et l’orgueil de la face
Q ui esclava mes sens de la raison.

C e qui sert donc aux autres pour la gloire,
E t ennoblit leurs ans d’une mémoire,
N e me sera pour jamais que poison.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

C e ne fut pas le trait de ces beaux yeux,
N i de ce front l’ivoirine blancheur,
N i de ce sein cette égale rondeur
Q ui me serra d’un joug si ennuyeux :

C e ne fut pas ce port si glorieux,
N i de ce ris l’attrayante faveur,
N i du baiser l’Arabique douceur
Q ui par sept ans me fit si langoureux :

C e fut le prix d’une vertu qui passe
L e beau du corps, et l’orgueil de la face
Q ui esclava mes sens de la raison.

C e qui sert donc aux autres pour la gloire,
E t ennoblit leurs ans d’une mémoire,
N e me sera pour jamais que poison.

 

En ligne le 20/03/13.
Dernière révision le 04/02/24.