Joachim DU BELLAY (1522-1560)
Ô faible Esprit…
Paris, Arnoul L’Angelier, 1549.

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Du Bellay

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(vers 1-13)

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O passi sparsi…

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Ô faible Esprit, chargé de tant de peines,
Que ne veux-tu sous la Terre descendre ?
Ô Cœur ardent, que n’es-tu mis en cendre ?
Ô tristes yeux, que n’êtes-vous fontaines ?

Ô bien douteux ! ô peines trop certaines !
Ô doux savoir, trop amer à comprendre !
Ô Dieu, qui fais, que tant j’ose entreprendre,
Pourquoi rends-tu mes entreprises vaines ?

Ô jeune Archer, Archer, qui n’as point d’yeux,
Pourquoi si droit as-tu pris ta visée ?
Ô vif flambeau, qui embrases les Dieux,

Pourquoi as-tu ma froideur attisée ?
Ô face d’Ange ! ô cœur de Pierre dure !
Regarde au moins le tourment, que j’endure.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Ô faible Esprit, chargé de tant de peines,
Que ne veux-tu sous la Terre descendre ?
Ô Cœur ardent, que n’es-tu mis en cendre ?
Ô tristes yeux, que n’êtes-vous fontaines ?

Ô bien douteux ! ô peines trop certaines !
Ô doux savoir, trop amer à comprendre !
Ô Dieu, qui fais, que tant j’ose entreprendre,
Pourquoi rends-tu mes entreprises vaines ?

Ô jeune Archer, Archer, qui n’as point d’yeux,
Pourquoi si droit as-tu pris ta visée ?
Ô vif flambeau, qui embrases les Dieux,

Pourquoi as-tu ma froideur attisée ?
Ô face d’Ange ! ô cœur de Pierre dure !
Regarde au moins le tourment, que j’endure.

 

En ligne le 14/05/16.
Dernière révision le 08/03/21.