anaphore de
l’alternative
(vers 3-10)
De
grand’
Beauté
ma Déesse
est si pleine,
Que ie ne uoy’ chose au
Monde
plus belle.
Soit que le front
ie uoye, ou les yeulx
d’elle,
Dont la clarté
saincte
me guyde, & meine.
Soit ceste
Bouche,
ou souspire une halaine,
Qui les odeurs
des Arabes
excelle.
Soit ce chef
d’or,
qui rendroit
l’estincelle
Du
beau Soleil
honteuse,
obscure,
&
uaine.
Soient ces
coutaux
d’Albastre,
& Main
polie,
Qui mon cœur
serre, enferme, estreinct, & lie,
Bref, ce que d’elle on peult ou uoir, ou croyre,
Tout est
diuin,
celeste,
incomparable:
Mais i’ose bien me donner ceste
gloyre,
Que ma Constance
est trop plus
admirable.
De
grand’
Beauté
ma Déeſſe eſt ſi
pleine,
Que ie ne
uoy’
choſe au Monde plus belle.
Soit que le
front
ie uoye, ou les
yeulx
d’elle,
Dont la
clarté
ſaincte
me guyde, & meine.
Soit
ceſte Bouche,
ou ſouſpire une halaine,
Qui les
odeurs
des Arabes excelle.
Soit ce
chef
d’or, qui rendroit
l’eſtincelle
Du
beau
Soleil
honteuſe,
obſcure, &
uaine.
Soient
ces coutaux
d’Albaſtre, &
Main
polie,
Qui mõ
cœur
ſerre, enferme, eſtreinct,
& lie,
Bref,
ce q̃ d’elle on
peult ou uoir,
ou croyre,
Tout
est
diuin,
celeſte, incomparable:
Mais i’oſe
bien me donner ceſte gloyre,
Que ma
Conſtance eſt trop plus
admirable.
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