François de BELLEFOREST (1530-1583)
Phébus, Cupidon, Mars…
Paris, Étienne Groulleau, 1561.
ouvrir sur Gallica : Sonnets divers, f° 78r°.

Phébus, Cupidon, Mars, son rai, son feu, son épée longue et pesantebranc,
Pour luire, pour brûler, pour du tout me défaire
Chassent, et rendent vain, et sans être vont faire
Mes fredons, mes désirs, et ma vie, et mon sang.

L’un souffle doucement, l’autre me point au flanc,
Le tiers violemment mon désir peut parfaire :
En chassant cet air doux, lequel croît mon affaire
Respirant, consumant, et mourant à son rang.

Soutenu, abattu, et navré par les vers,
Par un trait, je reviens, renforcé, et ne sers
Que mes désirs chassant les rais, le feu, les Armes.

Ainsi je suis traité par trois divinités,
En sons, en pleurs, en sang, et par ses déités,
Mon cœur se voit repu par trois sortes d’Alarmes.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Phébus, Cupidon, Mars, son rai, son feu, son épée longue et pesantebranc,
Pour luire, pour brûler, pour du tout me défaire
Chassent, et rendent vain, et sans être vont faire
Mes fredons, mes désirs, et ma vie, et mon sang.

Lun souffle doucement, lautre me point au flanc,
Le tiers violemment mon désir peut parfaire :
En chassant cet air doux, lequel croît mon affaire
Respirant, consumant, et mourant à son rang.

Soutenu, abattu, et navré par les vers,
Par un trait, je reviens, renforcé, et ne sers
Que mes désirs chassant les rais, le feu, les Armes.

Ainsi je suis traité par trois divinités,
En sons, en pleurs, en sang, et par ses déités,
Mon cœur se voit repu par trois sortes dAlarmes.

 

En ligne le 20/01/25.
Dernière révision le 20/01/25.