Pandore. Sotte, infecte, exécrable, vierge, méchante, fatale, vulcanienne, excellente.
Pandore, ce dit Hésiode, fut la première femme que fit Vulcain, à laquelle un chacun des dieux par le commandement de Jupiter fit présent de ce qu’il avait le plus remarquable. Comme Vénus la beauté, Pallas la sagesse, Mercure l’éloquence, et les autres dieux de même, tellement que pour cela le nom de Pandore lui fut donné. Or en ce temps-là les hommes vivaient sans peine et sans souci, d’autant que la terre sans être labourée leur produisait toutes choses nécessaires à vivre : Jamais n’étaient malades, et jamais n’envieillissaient. Mais Jupiter mit à Pandore un vase en main, dedans lequel étaient encloses les maladies, la vieillesse, les soucis, et telles autres malheurtés : puis l’envoya à Épiméthée, homme de peu de sens, qui la reçut. Icelle étant reçue ouvrit son vase, et remplit tout le monde des drogues que j’ai ci-dessus nommées.
Maurice de LA PORTE, Les
Épithètes, 1571,
ff. 190v°-191r° [Gallica, NUMM-50715, PDF_387_388]
(texte modernisé).
[Voir aussi Astrée.]
Pandore. Sotte, infecte, execrable, vierge, meschante, fatale, vulcanienne, excellente.
Pandore, ce dit Hesiode, fut la premiere femme que fit Vulcan, à laquelle vn chacun des dieux par le commandement de Iupiter fit present de ce qu’il auoit le plus remerquable. Comme Venus la beauté, Pallas la sagesse, Mercure l’eloquence, & les autres dieux de mesme, tellement que pour cela le nom de Pandore lui fut donné. Or en ce temps là les hommes viuoient sans peine & sans souci, d’autant que la terre sans estre labouree leur produisoit toutes choses necessaires à viure : Iamais n’estoient malades, & iamais n’enuieillissoient. Mais Iupiter mit à Pandore vn vase en main, dedans lequel estoient encloses les maladies, la vieillesse, les soucis, & telles autres malheurtez : puis l’enuoia à Epimethee, homme de peu de sens, qui la receut. Icelle estant receuë ouurit son vase, & remplit tout le monde des drogues que i’ai ci dessus nommez.
Maurice de LA PORTE, Les
Epithetes, 1571,
ff. 190v°-191r° [Gallica, NUMM-50715, PDF_387_388]
(texte original).
[Voir aussi Astree.]
Liens
* On peut lire le mythe de Pandore dans les Travaux et les jours d’Hésiode, texte grec et traduction, dans une page de remacle.org, site de l’Antiquité grecque et latine.
* On peut regarder, parmi les nombreuses reproductions disponibles sur Internet, la « Eva prima Pandora » de Jean Cousin (vers 1550) sur une page du site du Musée du Louvre.
Liens valides au 12/01/20.