Jacques TAHUREAU (1527-1555)
Plutôt le chariot que guide…
Le Préam­bule des
innom­brables
Les premières Poésies,
Poitiers, Marnef et Bouchet, 1554 [Paris, 1870].
ouvrir sur Gallica ; « À Gilles L’Huillier, Seigneur d’Urcynes », pp. 135-136.

Plustost le chariot que guide
La nuict d’estoylles sera vuide,
Et plustost le Soleil qui luit,
Au lieu de donner sa lumiere
De nous éclerer coustumiere,
Amenera l’obscure nuict ;

Et la Mer pleine d’amertume
On verra, contre sa coustume,
Plustost nous adoucir son eau ;
L’ame aussi de long temps ravie
R’entrer au corps pour donner vie
Au mort sortant de son tombeau ;

Que les plumes des vrays Poëtes
En leurs ouvrages soyent muëttes,
Ou que celuy dont le renom
Par leurs escrits s’immortalise,
Des plus vertueux ne se lise,
Prisé d’un pardurable nom.

[…] 

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Plustost le chariot que guide
La nuict d’estoylles sera vuide,
Et plustost le Soleil qui luit,
Au lieu de donner sa lumiere
De nous éclerer coustumiere,
Amenera l’obscure nuict:

Et la Mer pleine d’amertume
On verra, contre sa coustume,
Plustost nous adoucir son eau ;
L’ame aussi de long temps ravie
R’entrer au corps pour donner vie
Au mort sortant de son tombeau ;

Que les plumes des vrays Poëtes
En leurs ouvrages soyent muëttes,
Ou que celuy dont le renom
Par leurs escrits s’immortalise,
Des plus vertueux ne se lise,
Prisé d’un pardurable nom.

[…] 

 

En ligne le 21/11/12.
Dernière révision le 31/08/23.