Olivier de MAGNY (1529-1561)
Plutôt la mer…
Paris, Étienne Groulleau, 1553.
ouvrir sur Gallica : Sonnets, f° 13v°.

Plustost la mer sera seiche & tarie,
Plustost les monts seront precipitez,
Les astres clers despourueus de clartez,
Et le printemps de mainte herbe fleurie,

Le monde rond sans nulle seigneurie,
Le iour obscur priué de ses beautez,
Les apetitz des hommes contantez,
Plustost aussi la loyauté perie,

Que de mon cueur on arrache le zele,
Qui ne s’estend qu’à seruir la plus belle,
Soit en vertus, excellance & grandeur.

Et que mes doigts on garde en toute place
De fredonner le diuin de sa grace,
Embellissant ceste basse rondeur.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Pluſtost la mer ſera ſeiche & tarie,
Pluſtost les monts ſeront precipitez,
Les aſtres clers deſpourueus de clartez,
Et le printemps de mainte herbe fleurie,

Le monde rond ſans nulle ſeigneurie,
Le iour obſcur priué de ſes beautez,
Les apetitz des hommes contantez,
Pluſtost außi la loyauté perie,

Que de mon cueur on arrache le zele,
Qui ne s’eſtend qu’à ſeruir la plus belle,
Soit en vertus, excellance & grandeur.

Et que mes doigts on garde en toute place
De fredonner le diuin de ſa grace,
Embelliſſant ceſte baſſe rondeur.

 

En ligne le 08/10/18.
Dernière révision le 24/03/24.