Jacques TAHUREAU (1527-1555)
Main, douce main…
Poitiers, Marnef et Bouchet, 1554 [Paris, 1574].

Main, douce main, mollette et ivoirine,
Qui de tes doigts longuettement mignards,
Fais honte à ceux que richement épars
L’Aube découvre en sa clarté rosine :

Main qui m’enlace, humainement divine,
De mille nœuds doucement frétillards,
Trop plus étroit que la corde, et les dards
Du faible-fort Enfant de la Cyprine.

Main, dont mes pleurs j’ai été apaisant,
Et qu’haleinant, baisant, et rebaisant
J’ai attiédie en mes bouillantes larmes.

Main qui me tiens esclave librement,
Las ! guide-moi au lieu, où franchement
Je sois vainqueur de tes douces alarmes.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Main, douce main, mollette et ivoirine,
Qui de tes doigts longuettement mignards,
Fais honte à ceux que richement épars
LAube découvre en sa clarté rosine :

Main qui menlace, humainement divine,
De mille nœuds doucement frétillards,
Trop plus étroit que la corde, et les dards
Du faible-fort Enfant de la Cyprine.

Main, dont mes pleurs jai été apaisant,
Et quhaleinant, baisant, et rebaisant
Jai attiédie en mes bouillantes larmes.

Main qui me tiens esclave librement,
Las ! guide-moi au lieu, où franchement
Je sois vainqueur de tes douces alarmes.

 

Version de l’édition de 1870 en ligne le 23/06/17,
remplacée par celle de 1574 le 03/11/24.
Dernière révision le 03/11/24.