Quand vous serez bien vieille, au
soir
à la chandelle,
Assise aupres du
feu,
deuidant & filant,
Direz, chantant mes vers,
en vous esmerueillant,
Ronsard
me celebroit, du
temps
que i’estois belle.
Lors vous n’aurez
seruante
oyant telle nouuelle,
Desià sous le
labeur
à demy sommeillant,
Qui au bruit
de Ronsard
ne s’aille resueillant,
Benissant vostre nom de
louange
immortelle.
Ie seray sous la
terre,
& fantaume
sans os:
Par les ombres
Myrtheux
ie prendray mon repos:
Vous serez au fouyer
vne vieille
accroupie,
Regrettant mon
amour,
& vostre
fier
desdain.
Viuez, si m’en croyez, n’attendez à
demain:
Cueillez dés auiourdhuy les
roses
de la vie.
Quand vous serez bien vieille, au
soir
à la chandelle,
Assise aupres du
feu,
deuidant & filant,
Direz, chantant mes vers,
en vous esmerueillant,
Ronsard
me celebroit, du
temps
que i’estois belle.
Lors vous n’aurez
seruante
oyant telle nouuelle,
Desià sous le
labeur
à demy sommeillant,
Qui au bruit
de Ronsard
ne s’aille resueillant,
Benissant vostre nom de
louange
immortelle.
Ie seray sous la
terre,
& fantaume
sans os:
Par les ombres
Myrtheux
ie prendray mon repos:
Vous serez au fouyer
vne vieille
accroupie,
Regrettant mon
amour,
& vostre
fier
desdain.
Viuez, si m’en croyez, n’attendez à
demain:
Cueillez dés auiourdhuy les
roses
de la vie.
En ligne le
17/12/16.
Dernière révision le 07/10/21.