JEune
Herculin,
qui dès le
ventre
saint,
Fus destiné pour le
commun
service :
Et qui naissant rompis la
tête
au vice
De ton
beau
nom dedans les astres
peint :
Quand
l’âge
d’homme
aura ton cœur
atteint,
S’il reste encor quelque
trac
de malice,
Le monde
adonc ployé sous ta
police
Le pourra voir totalement éteint.
En ce pendant croîs
enfant,
et prospère,
Et sage,
apprends les
hauts
faits
de ton père,
Et ses vertus,
et les honneurs
des Rois.
Puis autre
Hector
tu courras à la
guerre,
Autre Jason
tu t’en iras conquerre,
Non la toison,
mais les champs
Navarrois.
Jeune
Herculin.) Il dit, que ce prince est né pour
défaire la troupe des vices, comme Hercule
jadis fut
prédestiné pour
défaire les monstres.
Par ton beau nom.
Par le nom de Henri, que tu portes : qui t’est
commun avec le très chrétien
Roi henri, et
avec ton
aïeul le Roi de Navarre, tes parrains.
Tu courras. Tu
iras brusquement avec une ardente
affection.
Les champs Navarrois.
Le Royaume de Navarre injustement
usurpé par l’Empereur.
____
[texte modernisé]
[R]
En ligne le
07/03/21.
Dernière révision le 07/03/21.