Être indigent, et donner tout
le sien,
Se feindre un ris,
avoir le cœur
en plainte,
Haïr le vrai, aimer la chose feinte,
Posséder tout et ne jouir de rien.
Être délivre, et
traîner son lien,
Être vaillant, et couarder de
crainte,
Vouloir mourir, et vivre par
contrainte,
De cent travaux
ne recevoir un bien.
Avoir toujours pour un
servile
hommage,
La honte
au front,
en la main
le dommage :
À ses pensers
d’un courage
hautain
Ourdir sans cesse une nouvelle trame,
Sont les effets qui logent dans mon
âme,
L’espoir
douteux,
et le tourment
certain.
Être indigent, et donner tout
le sien,
Se feindre un ris,
avoir le cœur
en plainte,
Haïr le vrai, aimer la chose feinte,
Posséder tout et ne jouir de rien.
Être délivre, et
traîner son lien,
Être vaillant, et couarder de
crainte,
Vouloir mourir, et vivre par
contrainte,
De cent travaux
ne recevoir un bien.
Avoir toujours pour un
servile
hommage,
La honte
au front,
en la main
le dommage :
À ses pensers
d’un courage
hautain
Ourdir sans cesse une nouvelle trame,
Sont les effets qui logent dans mon
âme,
L’espoir
douteux,
et le tourment
certain.
Version de 1553 en ligne le
02/11/05,
remplacée par la version de 1552 le 21/03/17.
Dernière révision le 08/02/20.