Pierre de RONSARD (1524-1585)
Ciel, air, et vents…
Paris, veuve Maurice de La Porte, 1552.
ouvrir sur Gallica : Sonnets, p. 33.

Ciel, air, et vents, plains, et monts découverts,
Tertres fourchus, et forêts verdoyantes,
Rivages torts, et sources ondoyantes,
Taillis rasés, et vous bocages verts,

Antres moussus à demi-front ouverts,
Prés, boutons, fleurs, et herbes rousoyantes,
Coteaux vineux, et plages blondoyantes,
Gâtine, Loir, et vous mes tristes vers :

Puisqu’au partir, rongé de soin et d’ire,
À ce bel œil, l’Adieu je n’ai su dire,
Qui près et loin me détient en émoi :

Je vous suppli’, Ciel, air, vents, monts, et plaines,
Taillis, forêts, rivages et fontaines,
Antres, prés, fleurs, dites-le lui pour moi.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Ciel, air, et vents, plains, et monts découverts,
Tertres fourchus, et forêts verdoyantes,
Rivages torts, et sources ondoyantes,
Taillis rasés, et vous bocages verts,

Antres moussus à demi-front ouverts,
Prés, boutons, fleurs, et herbes rousoyantes,
Coteaux vineux, et plages blondoyantes,
Gâtine, Loir, et vous mes tristes vers :

Puisquau partir, rongé de soin et dire,
À ce bel œil, lAdieu je nai su dire,
Qui près et loin me détient en émoi :

Je vous suppli’, Ciel, air, vents, monts, et plaines,
Taillis, forêts, rivages et fontaines,
Antres, prés, fleurs, dites-le lui pour moi.

 

En ligne le 20/05/25.
Dernière révision le 20/05/25.