Étienne PASQUIER (1529-1615)
Et de ses yeux…
Paris, Vincent Sertenas, 1555.
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Et de ses yeux le iour prend sa lumiere,
Et de ses blonds cheueux, l’or sa couleur,
Et le rubis pour la bouche ͑a douleur,
Voyant qu’ell’ est en vermeil la premiere,

Et ceste main tant blanche est coustumiere
De departir au blanc lys sa blancheur,
Et sous ses piez l’herbe n’͑a point secheur,
Et d’ell’ ont pris les Graces leur maniere,

Et à ses chants les biendisantes sœurs
Applaudissants, succerent les douceurs
Que tout amant en ses discours embrasse:

Et d’elle encor’ i’allumay ma chaleur,
Et d’elle encor’ i’espuisay ma valeur,
Et d’elle encor’ i’atten vn don de grace.

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Et de ſes yeux le iour prend ſa lumiere,
Et de ſes blonds cheueux, lor ſa couleur,
Et le rubis pour la bouche ͑a douleur,
Voyant quell eſt en vermeil la premiere,

Et ceſte main tant blanche eſt couſtumiere
De departir au blanc lys ſa blancheur,
Et ſous ſes piez lherbe n͑a point ſecheur,
Et dell ont pris les Graces leur maniere,

Et à ſes chants les biendiſantes ſœurs
Applaudiſſants, ſuccerent les douceurs
Que tout amant en ſes diſcours embraſſe:

Et delle encor iallumay ma chaleur,
Et delle encor ieſpuiſay ma valeur,
Et delle encor iatten vn don de grace.

 

En ligne le 02/09/18.
Dernière révision le 02/09/25.