Comme un qui s’est perdu dans
la forêt
profonde
Loin de chemin,
d’orée, et
d’adresse,
et de gens :
Comme un qui en la mer
grosse
d’horribles
vents,
Se voit presque engloutir des
grands
vagues
de l’onde.
Comme un qui erre aux
champs,
lorsque la nuit
au monde
Ravit toute clarté,
j’avais perdu longtemps
Voie,
route, et lumière,
et presque avec le sens,
Perdu longtemps l’objet, où plus mon heur se fonde.
Mais quand on voit (ayant ces
maux
fini leur tour)
Aux bois,
en mer,
aux champs,
le bout,
le port,
le jour,
Ce bien
présent
plus grand que son mal
on vient croire.
Moi donc qui ai tout tel en votre
absence
été,
J’oublie en revoyant votre
heureuse
clarté,
Forêt,
tourmente,
et nuit,
longue,
orageuse,
et noire.
Comme un qui s’est perdu dans
la forêt
profonde
Loin de chemin,
d’orée, et
d’adresse,
et de gens :
Comme un qui en la mer
grosse
d’horribles
vents,
Se voit presque engloutir des
grands
vagues
de l’onde.
Comme un qui erre aux
champs,
lorsque la nuit
au monde
Ravit toute clarté,
j’avais perdu longtemps
Voie,
route, et lumière,
et presque avec le sens,
Perdu longtemps l’objet, où plus mon heur se fonde.
Mais quand on voit (ayant
ces maux
fini leur tour)
Aux bois,
en mer,
aux champs,
le bout,
le port,
le jour,
Ce bien
présent
plus grand que son mal
on vient croire.
Moi donc qui ai tout tel en votre
absence
été,
J’oublie en revoyant votre
heureuse
clarté,
Forêt,
tourmente,
et nuit,
longue,
orageuse,
et noire.
En ligne le
10/05/06.
Dernière révision le 23/01/23.