Si la
beauté
périt, ne l’épargne
Maîtresse
Tandis qu’elle fleurit en sa
jeune
vigueur :
Crois-moi je te suppli’, devant que la
vieillesse
Te sillonne le front,
fais plaisir
de ta fleur.
On voit tomber un
fruit
quand il est plus que mûr,
Ayant en vain passé la
saison
de jeunesse :
La feuille
tombe après, jaunissant sa
verdeur,
Et l’Hiver
sans cheveux
les noires
forêts
laisse.
Ainsi ta
grand
beauté
trop mûre deviendra.
La ride
sur ta face
en sillon
s’étendra,
Et soudain ce
beau
feu
ne sera plus que cendre.
N’épargne donc la
fleur
qui n’a que son
Printemps :
La donnant tu n’y perds, mais tu jouis des
ans :
C’est d’une autre
lumière
une lumière
prendre.
Si la
beauté
périt, ne l’épargne
Maîtresse
Tandis qu’elle fleurit en sa
jeune
vigueur :
Crois-moi je te suppli’, devant que la
vieillesse
Te sillonne le front,
fais plaisir
de ta fleur.
On voit tomber un
fruit
quand il est plus que mûr,
Ayant en vain passé la
saison
de jeunesse :
La feuille
tombe après, jaunissant sa
verdeur,
Et l’Hiver
sans cheveux
les noires
forêts
laisse.
Ainsi ta
grand
beauté
trop mûre deviendra.
La ride
sur ta face
en sillon
s’étendra,
Et soudain ce
beau
feu
ne sera plus que cendre.
N’épargne donc la
fleur
qui n’a que son
Printemps :
La donnant tu n’y perds, mais tu jouis des
ans :
C’est d’une autre
lumière
une lumière
prendre.
En ligne le
01/07/11.
Version de 1579 remplacée par celle de 1575 le 25/12/17.
Dernière révision le 27/11/20.