Si la beauté perist, ne
l’espargne Maistresse
Tandis qu’elle fleurist en sa ieune vigueur:
Croy moy ie te suppli, deuant que la vieillesse
Te sillonne le front, fay plaisir de ta fleur.
On voit tomber vn fruict quand il est
plus que meur,
Ayant en vain passé la saison de ieunesse:
La fueille tombe apres, iaunissant sa verdeur,
Et l’Hyuer sans cheueux les noires forests laisse.
Ainsi ta grand beauté trop
meure deuiendra.
La ride sur ta face en sillon s’estendra,
Et soudain ce beau feu ne sera plus que cendre.
N’espargne donc la fleur qui
n’a que son Printems:
La donnant tu n’y perds, mais tu iouïs des ans:
C’est d’vne autre lumiere vne lumiere prendre.
Si la beauté perist, ne
l’espargne Maistresse
Tandis qu’elle fleurist en sa ieune vigueur:
Croy moy ie te suppli, deuant que la vieillesse
Te sillonne le front, fay plaisir de ta fleur.
On voit tomber vn fruict quand il est
plus que meur,
Ayant en vain passé la saison de ieunesse:
La fueille tombe apres, iaunissant sa verdeur,
Et l’Hyuer sans cheueux tous
les arbres delaisse.
Ainsi ta grand beauté trop
meure deuiendra.
La ride sur ta face en sillon s’estendra,
Et soudain ce beau feu ne sera plus que cendre.
N’espargne donc la fleur qui
n’a que son Printemps:
La donnant tu n’y perds, mais tu iouïs des ans:
C’est d’vne autre lumiere vne lumiere prendre.
textes
originaux
[R]
En ligne le 22/09/20.
Dernière révision le 22/09/20.