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textes de
Du Bellay

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vers
rappor­tés
(18 / 24)

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Un Berger, un Chevrier, et un Bouvier, venus
De Sicile, de Thèbe, et de Smyrne : connus
Des prés, et des coteaux, et des loges champêtres
Des brebis, des chevreaux, des bœufs : les meilleurs maîtres
Du Flageol, du Rebec, et du Cornet retors,
Moutons, chèvres, et bœufs gardaient dessus les bords
D’Aréthuse, d’Ismène, et du Phrygien Xanthe.

L’un le heurt, l’un les jeux, le tiers les combats chante
Des béliers bien-cornus, des folâtres chevreaux,
Des taureaux mugissants : l’honneur des Pastoureaux,
Des Chevriers, des Bouviers : aussi sur tous les prise
Palès, le Dieu chevrier, et le pasteur d’Amphryse,
D’un chapelet de fleurs couronnant le premier,
D’une branche de Pin le second, le dernier
D’un tortis de laurier. Mais Perot l’outrepasse
Ce Berger, ce Chevrier, et ce Bouvier surpasse
D’autant que les Moutons, les boucs, et les taureaux,
Les agneaux, les chevreaux, et les jeunes bouveaux :
Ou que les blés, les monts, et les maisons royales
Les herbes, les coteaux, les cases pastorales :
Tant Perot flûte bien, fredonne et sonne ici
Du flageol, du rebec, et du cornet aussi,
Son Charlot, son Annot, son Henriot : les maîtres
Des prés et des coteaux, et des loges champêtres.

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En ligne le 30/01/23.
Dernière révision le 30/01/23.