Joachim DU BELLAY (1522-1560)
Ces cheveux d’or…
Paris, G. Corrozet & A. L’Angelier, 1550.
ouvrir sur Gallica : L’Olive, sonnet LXV, f° D1r°.

Ces cheueux d’or, ce front de marbrɇ, & celle
Bouche d’oeillez, & de liz toute pleine,
Ces doulx soupirs, cet’ odorantɇ haleine,
Et de ces yeulx l’vnɇ, & l’autrɇ etincelle,

Ce chant diuin, qui les ames rapelle,
Ce chaste ris, enchanteur de ma peine,
Ce corps, ce tout, bref cette plus qu’humeine
Doulce beauté si cruellement belle,

Ce port humain, cete grace gentile,
Ce vif esprit, & ce doulx graue stile,
Ce hault penser, cet’ honneste silence,

Ce sont les haims, les appaz, & l’amorse,
Les traictz les rez, qui ma debile force
Ont captiué d’vnɇ humble violence.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

«««

textes de
Du Bellay

»»»

«««

1550

»»»

 

ana­phore du
démons­tra­tif

»»»



texte
moder­nisé



~#~

Ces cheueux dor, ce front de marbrɇ, & celle
Bouche doeillez, & de liz toute pleine,
Ces doulx ſoupirs, cet odorantɇ haleine,
Et de ces yeulx lvnɇ, & lautrɇ etincelle,

Ce chant diuin, qui les ames rapelle,
Ce chae ris, enchanteur de ma peine,
Ce corps, ce tout, bref cette plus quhumeine
Doulce beauté ſi cruellement belle,

Ce port humain, cete grace gentile,
Ce vif esprit, & ce doulx graue ſtile,
Ce hault penſer, cet honnee ſilence,

Ce ſont les haims, les appaz, & lamorſe,
Les traictz les rez, qui ma debile force
Ont captiué dvnɇ humble violence.

 

En ligne le 14/10/07.
Dernière révision le 10/10/25.