Ces cheveux d’or, ce front de
marbre, et celle
Bouche d’œillets,
et de lis toute pleine,
Ces doux soupirs, cette
odorante haleine,
Et de ces yeux l’une,
et l’autre
étincelle,
Ce chant divin,
qui les âmes rappelle,
Ce chaste ris, enchanteur
de ma peine,
Ce corps, ce
tout, bref cette plus
qu’humaine
Douce beauté si cruellement belle,
Ce port humain,
cette grâce gentille,
Ce vif esprit, et ce doux
grave style,
Ce haut penser, cet
honnête silence,
Ce sont les haims,
les appâts, et
l’amorce,
Les traits, les
rets, qui ma
débile force
Ont captivé d’une
humble violence.
Ton poil
doré, et ta
jumelle flamme,
Ton front d’ivoire,
et tes lis et tes roses,
Tes diamants, et tes perles
décloses,
Et ton beau sein qui soupire le bâme,
Ton col de neige,
et ta gorgette belle,
Ton chaste ris, ta bouche
coralline,
Tes doux soupirs, et ton
haleine ambrine,
Et ta beauté divine et immortelle.
Ton doux maintien,
ta divine apparence,
Ton doux parler, ton
honnête silence,
Ton vif esprit, et ta
présence grave,
Furent les haims,
les traits, les
rets,
l’amorce,
Les doux appâts,
les filets, et la
force,
Qu’à
tes beaux yeux,
me rendirent esclave.
textes
modernisés
[R]
En ligne le 26/09/20.
Dernière révision le 07/10/25.