Gabrielle de COIGNARD (v. 1550-1586)
Ainsi que le berger…
Tournon, pour Jacques Favre en Avignon, 1595.
ouvrir sur Gallica : Sonnets spirituels, CVIII, p. 62.

AInsi que le berger qui voit une tempête
S’épaissir dedans l’air d’une noire couleur,
Menaçant les verts prés, et la superbe fleur,
De la rose, du lis, qui élève la tête.

Il serre les brebis dans sa basse logette,
Et triste voit tomber l’orage, et le malheur,
Puis revoyant Phébus il chasse sa douleur,
Et fait sortir aux champs sa bande camusette.

Ô Dieu lorsque j’entends comme un bruyant éclat,
Menacer mes péchés par un docte prélat,
Je m’en vais retirer à ta grand bergerie :

Remâchant l’âpreté de mes vices pervers,
Et puis à mon pasteur les ayant découverts,
Tu montres tes clartés, et mon âme est guérie.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

AInsi que le berger qui voit une tempête
S’épaissir dedans l’air d’une noire couleur,
Menaçant les verts prés, et la superbe fleur,
De la rose, du lis, qui élève la tête.

Il serre les brebis dans sa basse logette,
Et triste voit tomber l’orage, et le malheur,
Puis revoyant Phébus il chasse sa douleur,
Et fait sortir aux champs sa bande camusette.

Ô Dieu lorsque j’entends comme un bruyant éclat,
Menacer mes péchés par un docte prélat,
Je m’en vais retirer à ta grand bergerie :

Remâchant l’âpreté de mes vices pervers,
Et puis à mon pasteur les ayant découverts,
Tu montres tes clartés, et mon âme est guérie.

 

En ligne le 21/11/21.
Dernière révision le 11/05/22.