Jean Antoine de BAÏF (1532-1589)
Ni la mer tant de flots…
Paris, André Wechel, 1555.
ouvrir sur Gallica : Premier Livre, f° 5v°.

Ni la mer tant de flots à son bord ne conduit,
Ni de nége si dru ne se blanchit la terre,
Ni tant de fruitz l’Autonne aux arbres ne desserre,
Ni tant de fleurs aux préz le printans ne produit.

Ni de tant de flambeaux la nuit claire ne luit,
Ni de tant de formils la formiliere n’erre,
Ni la mer en ses eaux tant de poissons n’enserre,
Ni tel nombre d’oiseaux trauersant l’air ne fuit,

Ni l’iuer paresseux ne fletrit tant de fueilles,
Ni le tim ne nourrit en hyble tant d’abeilles,
Ni tant de sablon n’est en Libye epandu,

Comme pour toy, Francine, & de pensers ie pense,
Et ie soufre d’ennuis, & de soupirs i’elance,
Et ie repan de pleurs, ton amant eperdu.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Ni la mer tant de flots à son bord ne conduit,
Ni de nége si dru ne se blanchit la terre,
Ni tant de fruitz l’Autonne aux arbres ne desserre,
Ni tant de fleurs aux préz le printans ne produit.

Ni de tant de flambeaux la nuit claire ne luit,
Ni de tant de formils la formiliere n’erre,
Ni la mer en ses eaux tant de poissons n’enserre,
Ni tel nombre d’oiseaux trauersant l’air ne fuit,

Ni l’iuer paresseux ne fletrit tant de fueilles,
Ni le tim ne nourrit en hyble tant d’abeilles,
Ni tant de sablon n’est en Libye epandu,

Comme pour toy, Francine, & de pensers ie pense,
Et ie soufre d’ennuis, & de soupirs i’elance,
Et ie repan de pleurs, ton amant eperdu.

 

En ligne le 27/11/04.
Dernière révision le 23/07/23.