««« Né­ron »»»

« mon mari ce tyran crimi­nel » (Octa­vie) dans :
Bris­set
1589
~ Plutôt, plu­tôt la mer…

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Néron. Cruel, mau­pi­teux, inique, su­perbe, mé­chant, in­ces­tueux, ty­ran, odieux, in­grat, chauve, vi­cieux, ma­tri­cide, con­voi­teux, in­hu­main, san­glant, vo­lup­tueux, mi­sé­rable, fu­rieux.

Néron fils de Domi­tius et d’Agrip­pine, fille de Ger­ma­nique, fut Em­pe­reur de Rome, par le moyen de sa mère, et pas­sa les pre­miers cinq ans de son Empire en toute libé­ra­li­té, clé­mence et cour­toi­sie : Même il chan­gea les mau­vaises cou­tumes, modé­ra la dé­pense super­flue, et or­don­na beau­coup de bonnes lois : Mais tout sou­dain met­tant en oubli la digni­té Impé­riale, il décou­vrit sa méchan­ce­té, con­voi­tise mal­heu­reuse, ava­rice, et cruau­té. On dit qu’il com­mit inceste avec sa mère, et puis la fit mou­rir. Il tua Cris­pin fils de sa seconde femme, et le mari de sa troi­sième pour jouir d’elle, sa pre­mière femme aus­si nom­mée Octa­vie : Bri­tan­nique, Sénèque, et Lucain ne purent empê­cher que la cruau­té san­glante de cet homme misé­rable ne fût exé­cu­tée : Davan­tage il mit le feu dedans la ville qui dura six jours et sept nuits, et ce tyran le regar­dait d’une tour : Enfin il se cou­pa la gorge, l’an trente-deux de son âge, après avoir domi­né treize ans six mois.

Maurice de LA PORTE, Les Épithètes, 1571,
ff. 176v°-177r° [Gallica, NUMM-50715, PDF_359_360]
(texte modernisé).

[Néronien /-ienne. Cruau­té, ty­ran.]

[Voir aussi Auguste, Tra­jan et Cé­sar.]


 

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Neron. Cruel, mau­pi­teus, inique, su­perbe, mes­chant, in­ces­tueus, ty­ran, odieus, in­grat, chauue, vi­tieus, ma­tri­cide, con­uoi­teus, in­hu­main, san­glant, vo­lup­tueus, mi­se­rable, fu­rieus.

Neron fils de Domi­tius & d’Agri­pine, fille de Ger­ma­nique, fut Em­pe­reur de Rome, par le moien de sa mere, & pas­sa les pre­miers cinq ans de son Empire en toute libe­ra­li­té, cle­mence & cour­toi­sie : Mesmes il chan­gea les mau­uaises cous­tumes, mode­ra la des­pence super­flue, & or­don­na beau­coup de bonnes loix : Mais tout sou­dain met­tant en oubli la digni­té Impe­riale, il descou­urit sa mes­chan­ce­té, con­uoi­tise mal­heu­reuse, aua­rice, & cruau­té. On dict qu’il com­mit inceste auec sa mere, & puis la fit mou­rir. Il tua Cris­pin fils de sa seconde femme, & le mari de sa troi­siesme pour iouir d’elle, sa pre­miere femme aus­si nom­mee Octa­uie : Bri­tan­nique, Seneque, & Lucain ne peurent empes­cher que la cruau­té san­glante de cet homme mise­rable ne fut exe­cu­tee : Dauan­tage il meit le feu dedans la ville qui dura six iours & sept nuits, & ce tyran le regar­doit d’vne tour : En fin il se coup­pa la gorge, l’an trente deux de son aage, apres auoir domi­né treize ans six mois.

Maurice de LA PORTE, Les Epithetes, 1571,
ff. 176v°-177r° [Gallica, NUMM-50715, PDF_359_360]
(texte original).

[Neronien /-ienne. Cruau­té, ty­ran.]

[Voir aussi Auguste, Tra­ian et Cæ­sar.]