Antoine de NERVÈZE (v. 1558-après 1622)
Comme on voit le soleil…
Poitiers, François Lucas, 1605.
ouvrir sur Gallica : Sonnets, "LXXX", p. "46".

Comme on voit le soleil par sa réflexion
Attirer les vapeurs des eaux et de la terre,
Et former tout soudain un nuage qui erre
Parmi l’air appelé moyenne région,

Et puis comme l’ardeur de son puissant rayon
Engrosse la nuée, elle enfante un Tonnerre,
Par le chaud et le froid qui se livrent la guerre,
Et font tomber la pluie après cette action,

De même ce bel œil, ce soleil de notre âge,
Des vapeurs de mon deuil engendra le nuage
Qui me couvrit le jour que je fis mes Adieux.

Le chaud de mon amour et le froid de ma crainte
Se choquant dans mon cœur firent tonner ma plainte,
Et les pluyes après tombèrent de mes yeux.

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Comme on voit le soleil par sa réflexion
Attirer les vapeurs des eaux et de la terre,
Et former tout soudain un nuage qui erre
Parmi lair appelé moyenne région,

Et puis comme lardeur de son puissant rayon
Engrosse la nuée, elle enfante un Tonnerre,
Par le chaud et le froid qui se livrent la guerre,
Et font tomber la pluie après cette action,

De même ce bel œil, ce soleil de notre âge,
Des vapeurs de mon deuil engendra le nuage
Qui me couvrit le jour que je fis mes Adieux.

Le chaud de mon amour et le froid de ma crainte
Se choquant dans mon cœur firent tonner ma plainte,
Et les pluyes après tombèrent de mes yeux.

 

En ligne le 18/11/21.
Dernière révision le 10/06/24.