Olivier de MAGNY (1529-1561)
Ni voir d’un paon…
Paris, Arnoul L’Angelier, 1553.

Ni voir d’un paon le plumage hérissé,
Ni les chatons enflés de pierrerie,
Ni les habits tissus en broderie,
Ni la roideur d’un lévrier élancé,

Ni le trésor d’un bouquet agencé,
Ni le tapis d’une verte prairie,
Ni les atours d’une tapisserie,
Ni les dessins d’un palais commencé,

Ni voir les flots des rivières bruyantes,
Ni les Sylvains et les Nymphes fuyantes,
Ne me pourraient maintenant contenter :

Non les œillets de leur vive écarlate,
Non les odeurs d’une rose incarnate,

Puisqu’il me faut de Madame absenter.

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Ni voir dun paon le plumage hérissé,
Ni les chatons enflés de pierrerie,
Ni les habits tissus en broderie,
Ni la roideur dun lévrier élancé,

Ni le trésor dun bouquet agencé,
Ni le tapis dune verte prairie,
Ni les atours dune tapisserie,
Ni les dessins dun palais commencé,

Ni voir les flots des rivières bruyantes,
Ni les Sylvains et les Nymphes fuyantes,
Ne me pourraient maintenant contenter :

Non les œillets de leur vive écarlate,
Non les odeurs dune rose incarnate,

Puisquil me faut de Madame absenter.

 

En ligne le 28/01/24.
Dernière révision le 04/11/24.