Pierre de RONSARD (1524-1585)
Lance au bout d’or…
Paris, veuve Maurice de La Porte, 1553.
ouvrir sur Gallica : sonnets, p. 68.

LAnce au bout d’or qui fais et poindre et oindre,
De qui jamais la roideur ne défaut,
Quand en camp clos bras à bras il me faut
Toutes les nuits au doux combat me joindre.

Lance vraiment qui ne fus jamais moindre
À ton dernier qu’à ton premier assaut,
De qui le bout bravement dressé haut
Est toujours prêt de choquer et de poindre.

Sans toi le Monde un Chaos se ferait,
Nature manque inhabile serait
Sans tes combats d’accomplir ses offices :

Donc, si tu es l’instrument de bonheur
Par qui l’on vit, combien à ton honneur
Doit-on de vœux, combien de sacrifices ?

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LAnce au bout d’or qui fais et poindre et oindre,
De qui jamais la roideur ne défaut,
Quand en camp clos bras à bras il me faut
Toutes les nuits au doux combat me joindre.

Lance vraiment qui ne fus jamais moindre
À ton dernier qu’à ton premier assaut,
De qui le bout bravement dressé haut
Est toujours prêt de choquer et de poindre.

Sans toi le Monde un Chaos se ferait,
Nature manque inhabile serait
Sans tes combats d’accomplir ses offices :

Donc, si tu es l’instrument de bonheur
Par qui l’on vit, combien à ton honneur
Doit-on de vœux, combien de sacrifices ?

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En ligne le 01/07/18.
Dernière révision le 20/02/22.