SOit
que son
or
se crêpe lentement,
Ou soit qu’il vague en deux
glissantes
ondes,
Qui çà qui là par le
sein
vagabondes,
Et sur le col,
nagent folâtrement.
Ou soit qu’un
nœud
diapré
tortement
De maints rubis,
et maintes perles
rondes,
Serre les flots
de ses deux tresses
blondes,
Je me contente en mon
contentement.
Quel
plaisir
est-ce, ainçois quelle
merveille,
Quand ses cheveux
troussés
dessus l’oreille
D’une Vénus
imitent la façon ?
Quand d’un bonnet son
chef
elle Adonise,
Et qu’on ne sait (tant bien elle déguise
Son chef
douteux,)
s’elle est fille
ou garçon ?
Soit que son or.) Il dit, qu’en quelque sorte que sa dame se puisse accoutrer, toutes parures lui sont fort bienséantes. Quand d’un bonnet son chef elle Adonise.) Quand prenant un bonnet, elle se rend semblable à un Adonis. Adon, ou Adonis fut le mignon de Vénus, duquel je parlerai en un autre lieu plus à plein. Son chef douteux.) Qui met en doute ceux qui le voient. Ainsi prennent quelquefois les Latins, Ambiguus.) Virgile,
Transeat elapsus prior, ambiguumque relinquat.
S’elle est fille, ou garçon.) Ainsi dit Horace d’un jeune garçon nommé Gygès,
Quem si puellarum infereres
choro,
Mire sagaceis falleret
hospites,
Discrimen obscurum,
solutis
Crinibus, ambiguoque vultu.
[Voir
la
traduction,
proposée par Danielle
Carlès, de cette dernière strophe de la
cinquième ode du deuxième livre des Odes
d’Horace.]
____
[texte modernisé]
[R]
En ligne le
02/02/25.
Dernière révision le 02/02/25.