NI
voir flamber au point du jour
les roses,
Ni lis
planté sur le bord
d’un ruisseau,
Ni chant
de luth,
ni ramage
d’oiseau,
Ni dedans l’or
les gemmes
bien encloses,
Ni des
Zéphirs
les gorgettes
décloses,
Ni sur la mer
le ronfler d’un vaisseau,
Ni bal de Nymphe
au gazouillis
de l’eau,
Ni de mon cœur
mille métamorphoses,
Ni
camp
armé de lances
hérissé,
Ni antre
vert
de mousse
tapissé,
Ni les Sylvains
qui les Dryades
pressent,
Et jà
déjà les domptent à leur
gré,
Tant de plaisirs
ne me donnent qu’un
Pré,
Où sans espoir
mes espérances
paissent.
Ni
voir flamber.) Il dit, qu’il
n’y a chose en ce monde, qui lui donne tant de
plaisir, qu’un Pré. Je me
douterais fort que sous ce Pré, quelque
meilleure chose fût entendue. Mais
passons outre.
Les gemmes.) Les
pierres précieuses.
Des Zéphirs.)
Des petits ventelets, qui soufflent au
printemps.
Au gazouillis.)
Au bruit.
Les Sylvains.)
Dieux des forêts.
Les Dryades.) Les
Nymphes des bois se
nomment Dryades, ou Hamadryades :
celles des
montagnes, Oréades : celles des
eaux,
Naïades.
____
[texte modernisé]
[R]
En ligne le
19/05/07.
Dernière révision le 21/01/21.