Vasquin PHILIEUL (1522-?)
Seul et pensif…
Avignon, B. Bonhomme, 1555 (Paris, 1548).

 

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Phi­lieul

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imi­ta­tion de
Solo et pensoso…

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Seul et pensif ces champs et vert coteau
Vais mesurant pas à pas lentement,
Et des humains je fuis l’assemblement :
Mais tel fuir pourtant rien ne me vaut.

Au fort ainsi gouverner il me faut,
Pour ne montrer aux gens mon gref tourment.
Vu qu’à me voir on lit dehors comment
Toujours j’endure au dedans un feu chaud.

Je crois qu’ici meshui il n’y a plaine,
Ni mont, ni bois, qui ne sachent l’usage
Que tient ma vie à autrui incertaine.

Mais je ne sais chercher lieu tant sauvage,
Qu’amour toujours ne m’y suive en volant,
Et l’un à l’autre ensemble allons parlant.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

 

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Phi­lieul

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1548 [1555]

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texte
ori­ginal



~#~

Seul et pensif ces champs et vert coteau
Vais mesurant pas à pas lentement,
Et des humains je fuis l’assemblement :
Mais tel fuir pourtant rien ne me vaut.

Au fort ainsi gouverner il me faut,
Pour ne montrer aux gens mon gref tourment.
Vu qu’à me voir on lit dehors comment
Toujours j’endure au dedans un feu chaud.

Je crois qu’ici meshui il n’y a plaine,
Ni mont, ni bois, qui ne sachent l’usage
Que tient ma vie à autrui incertaine.

Mais je ne sais chercher lieu tant sauvage,
Qu’amour toujours ne m’y suive en volant,
Et l’un à l’autre ensemble allons parlant.

 

En ligne le 24/10/05,
versé dans l’anthologie principale le 08/01/23.
Dernière révision le 11/11/23.