Michel MARULLE (v. 1450-1500)
L’Attique n’a pas tant de miel…
Florence, 1497.

 À NÉÈRE. 

L’Attique n’a pas tant de miel, le rivage d’algues,
Les montagnes de chênes, le printemps de couleurs,
Le triste hiver n’est pas glacé de tant de gelées,
L’automne n’enfle de tant de lourdes grappes,
Il n’y a tant de flèches aux carquois des Mèdes,
Ni tant d’astres ne brillent quand la nuit se tait,
Tant de poissons ne nagent dans les eaux,
Ni l’air serein ne porte tant d’oiseaux,
Ni par l’océan ne sont remuées tant d’ondes,
Il n’y a aussi grand nombre de grains de sable en Libye,
Que de soupirs, que pour toi Néère,
Follement je souffre en un jour de douleurs.
 

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 À NÉÈRE. 

L’Attique n’a pas tant de miel, le rivage d’algues,
Les montagnes de chênes, le printemps de couleurs,
Le triste hiver n’est pas glacé de tant de gelées,
L’automne n’enfle de tant de lourdes grappes,
Il n’y a tant de flèches aux carquois des Mèdes,
Ni tant d’astres ne brillent quand la nuit se tait,
Tant de poissons ne nagent dans les eaux,
Ni l’air serein ne porte tant d’oiseaux,
Ni par l’océan ne sont remuées tant d’ondes,
Il n’y a aussi grand nombre de grains de sable en Libye,
Que de soupirs, que pour toi Néère,
Follement je souffre en un jour de douleurs.

 

 

En ligne le 04/12/04.
Dernière révision le 02/04/24.