Les
traits,
le feu,
les nœuds,
dont Amour
blesse, ard, lie,
N’ont pas si bien feru, consommé,
garroté,
Vn cœur
pour dur,
pour
froid,
pour
franc
qu’il ait esté,
Qu’est le mien poind, bruslé,
serré: bien qu’il le fuïe.
Ferme plus que le
marbre
au blanc
teint
d’Italie,
Transi comme vn glaçon
& plein de liberté,
Ie n’ay iamais craint
coup,
brasier,
captiuité,
Et si mon ame
est d’arc,
flame,
& chaisne
assaillie.
Or ie suis attaint, chaud, &
noué tellement,
Que nul dard,
brandon,
lacq
va naurant, allumant,
Et ceignant qui ce soit de
façon
plus
gentille.
Et si ne pense pas que rien par son
effort
Me guarisse, m’estaigne & me
desentortille,
La playe,
la chaleur,
& les rets,
que la mort.
Les
traits,
le feu,
les nœuds,
dont Amour
blesse, ard, lie,
N’ont pas si bien feru, consommé,
garroté,
Vn cœur
pour dur,
pour
froid,
pour
franc
qu’il ait esté,
Qu’est le mien poind, bruslé,
serré: bien qu’il le fuïe.
Ferme plus que le
marbre
au blanc
teint
d’Italie,
Transi comme vn glaçon
& plein de liberté,
Ie n’ay iamais craint
coup,
brasier,
captiuité,
Et si mon ame
est d’arc,
flame,
& chaisne
assaillie.
Or ie suis attaint, chaud, &
noué tellement,
Que nul dard,
brandon,
lacq
va naurant, allumant,
Et ceignant qui ce soit de
façon
plus
gentille.
Et si ne pense pas que rien par son
effort
Me guarisse, m’estaigne & me
desentortille,
La playe,
la chaleur,
& les rets,
que la mort.
En ligne le
27/11/18.
Dernière révision le 21/11/21.