Le Préambule...
MARIN  LE  SAULX




Théanthropogamie
en forme de dialogue par sonnets chrétiens





Londres, Thomas Vautrolier
1577

Pages liminaires
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Sonnets 181 à 200
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191. Belle et belle beauté que tout le ciel admire...
192. Belle et belle beauté, qui en beauté excelles...
193. Le Poète Latin et le Grec babillard...
194. Le Poète Latin, et le Grec mensonger...
195. Le Poète Grégeois chante et rechante encore...
196. Le Poète Latin, et le Grec vantera...
197. Cil qui dans les prisons de sa céleste grâce...
198. Celle qui des rayons de ses flamboyants yeux...
199. Tandis que ce grand Roi qui tous les Rois couronne...
200. Tandis que je séjourne en mon Jardin fleureux...











 
Christine parle

 Christ répond


  SONNET 181 
  ENcor que du Soleil la chaleur violente
  Ait pillé le vermeil de ma blanche couleur,
  Qui excellait le beau de la plus belle fleur,
  Que Zéphire au Printemps de son haleine évente,
      Ma beauté pour cela ne semble moins plaisante,
  À quiconque entend bien que la vive chaleur
  Du Soleil m'a noircie, et mon teint chasse pleur,
  Ressemble en sa beauté de Salomon la tente.
      Les riches pavillons des Nomades Pasteurs,
  Pourfilés de fil d'or, pleins de douces senteurs,
  Cèdent à la beauté de ma brunette face.
      Car ce Soleil cuisant qui mon vermeil ternit,
  Est le persécuteur qui me tue et bannit,
  Et rien pour tout cela de mon lustre n'efface.

 
 SONNET 182
  ENcor que le pourpré de mon rouge manteau
  Égale pour le moins la couleur rougissante,
  De ceux qui ont foulé la grappe gémissante,  [veau :
  Dessous leurs pieds trempés dedans son sang nou-
      Quoique j'aye mouillé de sang, ainsi que d'eau,
  Mes vêtements mollets, et ma dextre puissante
  Ait trempé dans le sang sa darde punissante,
  De ceux qui captivaient mon fidèle troupeau :
      Si ne suis-je pourtant de rien moins agréable,
  Moins doux, moins gracieux, moins beau, moins dé-
  À celle qui sous pieds a le monde soumis.  [lectable
      Qui sait pour tout certain que j'ai pris cette peine,
  Pour elle qui de maux et d'ennuis toute pleine,
  Ployait sous la merci de ses fiers ennemis.

texte original
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darde (vers 7) : dard, lance, glaive.


















 Christine parle


 Christ répond


 SONNET 183
  QUi est ce grand guerrier tout couronné de gloire,
  Chevauchant bravement un coursier net et blanc,
  Qui porte sur l'épaule un manteau teint de sang,
  Le triple-riche honneur d'une insigne victoire ?
     Et de son bras puissant, plus blanc que blanche iv-
  Fait ployer bravement, et marcher tout de rang [oire,
  Les gendarmes du ciel près de son double flanc,
  Portant son nom gravé au fond de leur mémoire ?
      Qui couronnant d'or fin son beau chef ondoyant,
  Porte dedans sa bouche un glaive flamboyant,
  Qui le rend aux humains terrible et redoutable ?
      C'est l'époux éternel, qui de ses doubles yeux
  Enfante à l'Univers deux Soleils radieux,
  Et se nomme partout fidèle et véritable.

 
 SONNET 184
  QUi est cette céleste et divine figure,
  Qui apparaît du ciel en ces terrestres lieux,
  Ayant autour de soi d'un Soleil radieux,
  Pour son lustre enrichir, le clair qui toujours dure ?
      Qui a dessous ses pieds la Lune blanche et pure,
  Et douze astres luisants sur son chef glorieux,
  Qui des rayons flambants de ses doux-divins yeux,
  Chasse dans les Enfers d'erreur la nuit obscure ?
      Son col est haut et droit comme une tour d'ivoire,
  Ses beaux cheveux pourprés éternisent sa gloire,
  Tout ce qui est en elle est plus beau que le jour.
      C'est l'épouse céleste et toujours bien-aimée,
  Qui de baume et d'encens doucement parfumée,
  Vit sans pouvoir mourir en l'Éternel séjour.

texte original
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Christine parle

 Christ répond


 SONNET 185
  ENfers, fermez l'horreur de votre gueule gloute,
  Puisque Christ a ouvert la porte des hauts cieux,
  Et que dessus le char de son corps précieux,
  Il a porté la chair qui plus ne vous redoute :
      Enfers, fermez le puits de votre abîme, et toute
  Votre horrible prison : le monstre audacieux
  Lequel rongeait la chair d'un ennui soucieux,
  Ores dessous la chair son pouvoir ploie et voûte.
      Le Christ qui pour ma chair en sa chair blanche
  A meurtri le péché et la cruelle mort,      [est mort,
  Qui armaient à son dam votre force bourrelle.
      Dans le Ciel sur la nue il est monté d'ici,
  Où il vit franc de mort, de peine et de souci,
  Et donne à cette chair une vie éternelle.

 
 SONNET 186
  ENfers, fermez l'horreur de votre abîme creux,
  Puisque Christine au ciel ayant vie immortelle,
  Pétille sous ses pieds cette mort éternelle,
  Qui armait la rigueur de votre trou affreux.
      La mort avec la vie ont partagé en deux,
  Tout cela que péché, sous sa force cruelle,
  Captivant fièrement d'une rage mortelle,
  Abîmait au profond de votre Orque hideux.
      Vous n'aurez désormais pour soûler votre rage,
  Que ceux-là que la mort vous livre pour partage,
  Qui n'ont voulu blanchir leurs robes dans mon sang.
      Mais le ciel jouira de la fidèle troupe,
  De ceux qui n'ont goûté du venin de la coupe,
  Que la vie a ornés de crêpe net et blanc.

texte original
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 Christine parle


 
Christ répond

 SONNET 187
  FAsse tant que voudra l'Enfer gronder et bruire
  L'épouvantable effroi de son gosier gourmand,
  Fasse tonner l'horreur de son ventre truand,
  Fasse ce qu'il pourra pour tâcher à me nuire,
      Qu'il crève de dépit, son cœur bouillonne d'ire,
  De voir monter au ciel sur un char flamboyant,
  Celui qui de la mort va la force ployant,
  Je ne puis de son mal sinon chanter et rire.
      Rends-toi à la merci de ce guerrier vaillant,
  Qui forçant du péché le pouvoir défaillant,
  Triomphe de la mort à ton propre dommage.
      Il a par sa vertu détruit mes ennemis,
  Il a leur fier pouvoir à mon pouvoir soumis,
  Et si me donne encor de leurs biens le pillage.

 
 SONNET 188
  FAssent mort et péché tant qu'ils voudront la guerre,
  À celle qui courbait sous leur bras inhumain,
  Par l'infidélité de l'infidèle main,
  Qui arracha le fruit du paradis en terre.
      Christine ne craint plus leur éclatant tonnerre,
  Puisque dedans l'enclos du Ciel doux et serein,
  Je lui fais contempler le Père souverain,
  Qui terre et mer et ciel dedans sa paume enserre.
      J'ai mené bravement ses ennemis captifs,
  Péché, la Mort, l'Enfer, qui pâlement craintifs
  Baissent leur chef vaincu sous sa dextre puissante.
      Lorsqu'ils cuidaient forcer mon imprenable fort,
  Et ma vie opprimer d'une éternelle mort,
  Ils ont senti sur soi ma force punissante.

texte original

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 Christine parle

 Christ répond


 SONNET 189
  LE Nectar doux coulant de la grappe pressée,
  Qui peut dedans l'étang de son jus gracieux,
  Submerger le mortel d'un ennui soucieux,
  Qui ronge l'embonpoint de quelque âme oppressée,
      Ne peut chasser si loin de mon âme offensée,
  De quelque ennui rongeard, l'effort malicieux,
  Que d'un tout seul baiser le baume précieux,
  De cil qui est logé au sein de ma pensée.
      Ses baisers sont sucrés d'un sucre savoureux,
  Qui me rend et les miens d'icelui amoureux,
  Ô doux baisers, plus doux que la douce Ambroisie !
      Ces baisers amoureux sont cet étroit lien,
  Qui serre près de moi l'auteur de tout mon bien,
  Lequel m'a de tout temps pour épouse choisie.

 
 SONNET 190
  L'Odeur qui flaire doux, que le Liban apporte,
  Qui surpasse en douceur l'odeur Arabien,
  Voire de qui l'odeur, l'odeur égale bien
  Des plus douces odeurs que tout l'Orient porte,
      N'embaument l'air pendant d'une si douce sorte,
  Que le manteau pourpré de celle que je tiens,
  Liée avecques moi d'un éternel lien,
  Embaume terre et ciel de son odeur plus forte.
      Cet odeur qui s'épand ainsi par l'Univers,
  Est le renom du nom de Christine aux yeux verts,
  Qui fait bruire son los outre la terre et l'onde.
      Cet odeur s'élevant de la terre aux hauts cieux,
  Est l'oraison des fils de Christine aux beaux yeux,
  Qui pour jouir du mien abandonnent le monde.

texte original
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quelque âme oppressée (vers 4): une note précise dans la marge : « Ame pour toute la personne ». Comprendre que le mot
« âme » désigne ici « toute la personne ».















 Christine parle

 Christ répond


 SONNET 191
  BElle et belle beauté que tout le ciel admire,
  Beauté plus belle encor que la même beauté,
  Beauté qui ne sut onc que c'est de cruauté,
  En qui tout le plus beau de la beauté se mire.
      Beauté, douce beauté, franche d'aigreur et d'ire,
  Beauté confite en miel de toute loyauté,
  N'ayant rien de fardé, ni de déloyauté,
  Qui de son beau le beau de ma beauté attire.
      Le beau de mon époux est blanc, clair et vermeil,
  Son teint est à la rose et au lis tout pareil,
  Son chef d'or est orné de beauté éternelle :
      Ses beaux cheveux frisés en nombre merveilleux,
  Sont ceux-là qui par Foi dans le ciel sourcilleux,
  Suivent le droit sentier de la vie immortelle.

 
 SONNET 192
  BElle et belle beauté, qui en beauté excelles
  Tout ce qu'on voit de beau par le monde univers,
  Beauté plus belle encor que cet émail divers,
  Qui reluit dans le ciel en cent mille étincelles.
      Tes deux astres luisants plus clairs que deux étoi-
  De qui les deux rayons se montrent au travers  [les,
  De tes cheveux retors, me semblent ainsi verts,
  Que les yeux verdoyants des chastes colombelles.
      Tes beaux cheveux frisés sur ton col ondoyant,
  Sous la fierté du vent l'un sur l'autre ployant,
  Semblent le poil frisé des chèvres Galadites.
      Tes cheveux sont les fils au Seigneur séparés,
  Tes clairs yeux les voyants, lesquels aux égarés
  Enseignent le saint lieu de mes douces Charites.

texte original
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 Christine parle


 Christ répond


 SONNET 193
  LE Poète Latin et le Grec babillard
  Tendent tant qu'ils voudront les cordes de leur lyre,
  Et d'un pouce tremblant les contraignent de bruire
  Les beautés d'Adonis, de Vénus le paillard :
      D'un son mieux accordé, plus saintement gaillard,
  Mon pouce contraindra mon luc voûté de dire
  Les beautés de celui que la beauté admire,
  Qui de son feu sacré mes esprits brûle et ard.  [voire,
      Son rond ventre plus blanc que la plus blanche i-
  Qui d'un saphir luisant redouble encor sa gloire,
  Ressemble du Printemps la naïve couleur :
      Ce ventre est le secret de tant de belles choses,
  Que Christ au cabinet de mon cœur a encloses,
  Qui excellent le blanc de la plus blanche fleur.

 
 SONNET 194
  LE Poète Latin, et le Grec mensonger
  Sur leur paillarde lyre éventeront la gloire,
  De Cyprine aux doux yeux, et d'elle la mémoire
  Volera sur leurs vers jusqu'au peuple étranger.
      Mais mon beau luc doré sera le messager,
  Qui vantera le los de ma Christine, voire
  Qui bruira le renom de ce beau col d'ivoire,
  Jusques aux derniers bouts du monde passager.
      Son teint est tout pareil à celui de l'Aurore,
  Sa beauté pure et nette est bien plus pure encore,
  Que n'est la Lune blonde et le luisant Soleil.
      Et néanmoins elle est mille fois plus terrible,
  Que n'est l'Ost arrangé d'un exercite horrible,
  Et l'Enfer n'ose voir de ses yeux le vermeil.

texte original
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 Christine parle


 Christ répond


 SONNET 195
  LE Poète Grégeois chante et rechante encore,
  Le Cristal fils du pied du beau cheval volant,
  Je vanterai plutôt le doux Nectar coulant
  Du saint côté de Christ qui tous les cieux décore.
      Son sang lave mon sang, et ma chair ore, et ore,
  Sur l'aile de sa chair au ciel va bavolant,
  Sa mort dessus ma mort des deux pieds va foulant,
  Et son enfer l'Enfer de mon enfer dévore.
      Son haleine est un musc plus doucement flairant,
  Que toutes les odeurs qu'enfante l'Orient,
  Et sa bouche en parlant toute la terre embaume.
      Cette haleine embaumée embaumant l'Univers,
  Est le son gracieux de ses doux-divins vers,
  Qui seul peut amollir le marbre de notre âme.

 
 SONNET 196
  LE Poète Latin, et le Grec vantera
  Le beau plaisant Jardin des Hespérides belles,
  Et sur le doux accord de ses cordes nouvelles
  Le renom de ses fruits dans le Ciel portera.
      Mais tant que je vivrai mon luc ne chantera,
  Que la rare beauté des plantes immortelles,
  Qui naissent au Jardin de la fleur des pucelles,
  Qu'un Zéphire éternel toujours éventera.
      Là voit-on le safran et la lavande croître,
  Et l'encens odorant sur le myrrhe apparoître,
  Que le mont porte-Cèdre arrose de ses eaux.
      Que sur le char mouvant de leur plus douce ha-
  Auster et Aquilon portent au ciel sans peine,  [leine
  Toujours l'odeur naissant de ces sacrés rameaux.

texte original
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 Christine parle


 Christ répond


 SONNET 197
  CIl qui dans les prisons de sa céleste grâce
  En toute liberté captive mes esprits,
  Qui sont de sa beauté divinement épris,
  Qui toute autre beauté de sa beauté efface,
      A son nom engravé au marbre de ma face,
  En belles lettres d'or, ouvrage de grand prix :
  Car il a doctement en ces deux mots compris
  La Vie et le Salut que par la Foi j'embrasse.
      Cestui seul qu'entre tous pour mon époux j'élis,
  Couronné d'or luisant repose entre les lis,
  Et les lis de leur fleur son beau chef blond cou-
      Le Jardin est le lieu de la Divinité,      [ronnent.
  Où habite l'Époux régnant en Trinité,
  Et les Anges les lis qui sa gloire environnent.

 
 SONNET 198
  CElle qui des rayons de ses flamboyants yeux
  A percé le travers de mon âme immortelle,
  Qui captivent mes sens d'une puissance telle,
  Que pour eux je languis en ces terrestres lieux,
      D'une main ménagère a pillé tout le mieux
  De mes riches trésors, ma casse, et ma cannelle,
  Mon camphre, et mon aspic, et ma lavande belle,
  Mes roses, mes œillets, et mes lis gracieux.
      Aussi le rais de miel de sa lèvre distille,
  Et un ruisseau de lait de sa langue gentille,
  Et ses accoutrements ne sentent que le musc.
      Le lait avec le miel sont sa douce éloquence,
  Et le musc le renom de sa haute puissance,
  Qui font trembler souvent les cordes de mon luc.

texte original
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¶ Dans la marge, devant les vers 5 et 6, («
o...son nom engravé... / En belles lettres d'or...o»), cette noteo: «oJésus-Christo».



















 Christine parle


 Christ répond


 SONNET 199
  TAndis que ce grand Roi qui tous les Rois cou-
  Dessus son lit mollet reposait sa grandeur,  [ronne,
  Et que mon doux aspic parfumait la rondeur
  Du pourpre riche et beau qui son lit environne :
      Je voyais au milieu d'une exquise couronne
  De sept chandeliers d'or, un de qui la splendeur
  Des clairs yeux flamboyants, et des deux pieds l'ar-
  Éclairait et brûlait doucement ma personne.  [deur
      En ce brave appareil des hauts cieux il sortait :
  Sept astres lumineux en sa dextre il portait :
  Et sa clarté rendait tout le Soleil éclipse.
      De peur dedans le corps tout le cœur me trem-
  Car le voyant si clair, de vrai il me semblait  [blait,
  Voir cil qui est dépeint dedans l'Apocalypse.

 
 SONNET 200
  TAndis que je séjourne en mon Jardin fleureux,
  Pour recueillir le suc de mon myrrhe odorant,
  Et des autres odeurs l'odeur plus doux flairant,
  Que cestui-là que vend l'Arabien heureux :
      Tandis que je me pais de mon miel savoureux,
  Buvant le vin sucré, et le lait doux coulant,
  Viens belle en mon Jardin, en qui le ciel roulant
  Pleut cent mille trésors de son sein plantureux.
      Viens cueillir avec moi tous ces présents exquis
  Qui peuvent contenter tous tes divins esprits,
  Les immortalisant en l'Éternel séjour.
      Tes deux yeux sont ainsi que deux astres luisants,
  Tes beaux cheveux retors comme or fin reluisant,
  Bref ta beauté fait honte à l'étoile du jour.

texte original
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