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sonnet 21
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sonnet 22
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C’Était
en plein minuit que la terre féconde Ce Soleil qui vermeil le ciel, la
terre, et l’onde Alors on pouvait voir parmi le ciel
épars, Lors on pouvait ouïr les
Anges immortels, |
C’Était
en pleine nuit, alors que le Soleil Que celle qui au teint a le teint
tout pareil Ayant trouvé
Jésus le salut de son âme, Des saints bras de la Foi elle
l’étreint et presse, |
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sonnet 23
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sonnet 24
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C’Est
la première nuit qui ait vu le Soleil Ô bienheureuse
nuit ! qui de ton clair vermeil Cette nuit soit toujours et claire
et blanche et belle, Que cette nuit sans nuit puisse
accroître le nombre |
C’Est
la première nuit plus belle que le jour, La nuit qui t’a fait voir
le désiré retour, Ô nuit ! tu sois
sans nuit toujours vermeille et claire, Ô nuit tu sois toujours
des autres la première, |
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sonnet 25
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sonnet 26
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HEureuse
mille fois et mille la
pucelle, Heureuse mille fois cette vierge
mamelle, Heureuse mille fois celle qui a
conçu, Heureuse pour avoir
appréhendé par Foi, |
HEureuse
mille fois, et mille, et mille encore, Heureuse mille fois celle qui ore,
et ore, Heureuse encor un coup, ô
chaste colombelle ! Pucelles de Sion voyez sa belle
face, |
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sonnet 27
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sonnet 28
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QUi
peut en son esprit comprendre entièrement, Qui peut nombrer les feux de tout
le firmament, Qui peut nombrer encor dans la mer
orgueilleuse Un tel peut le secret de ce secret
comprendre, |
QUi
peut représenter, ou en marbre, ou en cuivre, Qui peut rouler le ciel comme un
feuillet d’un livre, Qui peut sonder du cœur
les abîmes profonds, Cestui-là peut graver,
et peut nombrer encor, |
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sonnet 29
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sonnet 30
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TOut
ce que le ciel a d’heur, de faveur, de grâce, Quand ce divin Soleil qui le soleil
efface, Alors l’aube du jour
fourrière du Soleil, Puis le jour
commençant chassa la noire nuit, |
TOut
ce que le ciel a de saint, de beau, de riche, Quand il voulut former ma colombe
qui niche, Ma colombe est plus belle, et plus
pure, etnaïve, Cette colombe-là avait
de paix le signe, |
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sonnet 31
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sonnet 32
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LEs
cieux étaient remplis de clarté pure et blanche, Quand le ciel qui courbé
mille trésors épanche Ce Soleil sans mouvoir de ses
rayons épars Mais d’où
vient que Phébus tournant en sa rondeur, |
LEs
cieux étaient remplis de clarté blanche et belle, Alors que du haut ciel notre
Phèbe immortelle, De cette
Phèbe-là le cercle radieux Son rond qui toujours rond
entretient sa rondeur |
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sonnet 33
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sonnet 34
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D’Où
vient qu’en cette nuit le ciel de toutes parts, C’est d’autant
que du ciel en ses terrestres parcs D’où vient
qu’on oit en l’air une voix angélique, Pourquoi vers
Béthléem cette troupe champêtre |
D’Où
vient que du grand ciel la sainte fille unique, C’est d’autant
que de Christ le règne catholique, Que ne dompt’elle donc
ses puissants ennemis, Que
n’apais’elle au moins ces haineux indomptables |
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sonnet 35
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sonnet 36
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QUand
des yeux de la chair je vois à la renverse Quand je vois cet enfant fuir
à la traverse, Mais quand devers le ciel
d’une aile plus agile, Je chasse loin de moi horreur et
défiance, |
QUand
je vois de Hermon descendre vers la plaine Qui de Phèbe a pu voir
la rondeur toute pleine Dans le cristal qui sourd du rocher
de mon flanc Je réforme au-dedans
toutes ses passions, |
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sonnet 37
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sonnet 38
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DAns
le ciel éclairait une lampe nouvelle, Partant de l’Orient,
d’une carrière isnelle Cet Astre lumineux pour orner le
natal Qui pour chérir le Roi
de la terre et des cieux, |
DAns
le ciel éclairait une blanche lumière, L’Éternel qui
se sied sur la voûte dernière, Alors vit-on du ciel descendre en
ces bas lieux, Honorant sa beauté
d’un tel manteau royal, |
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sonnet 39
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sonnet 40
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Ô
Sainte mille fois ! sainte nativité, Saint et saint fils de Dieu de
toute éternité, Ta sapience, ô Dieu,
reluit aux deux natures, Par la même naissance
apparaît ta justice, |
Ô
Divine beauté ! qu’une divine
grâce Ô divine
douceur ! qui la douceur surpasse Un trait de ta beauté
surpasse le beau même, Mais la belle beauté
que
sur toutes j’admire, |
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En ligne le
09/10/05.
Dernière révision le 26/08/21.