# Ô Ciel, ô Mer, ô Terre enfants de l’Univers… [sonnet liminaire]
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sonnet
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THÉANTHROPOGAMIE EN FORME DE DIALOGUE
par sonnets chrétiens.
Composés,
PAR MARIN LE SAULX.
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Ô
Ciel, ô Mer,
ô Terre enfants de l’Univers, Oyez retentir l’air au
ton des Sacrés vers Ô terre, ô mer,
ô Ciel qui le monde encourtines, Christ est à sa
Christine un sujet de bien dire, |
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L’Église |
Christ |
sonnet 1
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sonnet 2
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JE
veux chanter, ma lyre, et rechanter encore, Qui d’un Soleil
éclaire, et le Scythe, et le Maure : Qui voit devant ses yeux une mer de
cristal, Qui se sied au milieu des sept
chandeliers d’or, |
JE
veux chanter tout haut sur ma lyre encordée, Celle qui volant fuit la course
débordée Celle qui tient sous pieds de
Phèbe le vermeil, Celle que le Dragon poursuit pour
mettre à mort, |
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sonnet 3
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sonnet 4
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CElui
qui me retient prisonnière en son âme, Qui brûle mes esprits
d’un brandon de sa flamme, C’est cil qui a
formé les cieux d’Astres remplis. Qui commande au Soleil, et le
Soleil fait jour : |
CElle
qui me retient volontairement pris Et qui de ses deux yeux mes deux
yeux a surpris, C’est celle qui habite en
la montagne sainte, Qui fait courber sous soi, et les
Rois, et leur gloire : |
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Chute de l’homme. |
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sonnet 5
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sonnet 6
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LE
péché paternel de son mortel poison Quand le Christ Éternel
en la juste saison, Ainsi par sa prison nous avons
ouverture Par sa nuit nous avons du jour la
clarté blonde, |
LE
péché paternel le meurtrier des humains, Qui cruels étranglaient
de leurs sanglantes mains, Pour forcer le pouvoir
d’un si horrible effort, J’ai noyé
dans mon sang l’enfer et le péché, |
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Cause du salut de l’homme. |
sonnet 7
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sonnet 8
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LA
tempête et l’effroi d’une cruelle guerre, La Loi qui d’un cordeau
étroitement les serre, La Loi a le
péché et le commandement, L’Évangile a
le Christ, son mérite et son sang, |
LA
tempête et l’horreur d’un combat
effroyable La chair assaut l’esprit
d’une force incroyable, La Foi va poursuivant ce que la
crainte fuit, L’Amour force la chair,
et la crainte, et la mort, |
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Christ matière du salut. |
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sonnet 10
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LA
chair et le péché, la Loi avec l’Enfer Péché, la
Loi, la mort, la chair qui triompher Mais Jésus chasse-mal,
et péché l’infidèle, Puis noyant dans son sang le
meurtrier de ma vie, |
LA
chair que le péché tenait sous soi captive, Régnaient, souillaient,
tuaient, dévoraient toute vive Le péché
plus cruel la justice chassait, Mais ayant à la Loi
pleinement satisfait, |
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Le moyen du salut. |
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sonnet 11
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sonnet 12
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L’Éternel
Fils de Dieu régnant en Trinité, Joignant la chair mortelle
à sa divinité, Ainsi Dieu éternel ta
bonté coutumière Ainsi, Dieu éternel, ta
Déité sans vice |
L’Éternel
qui se sied sur le luisant saphir, Qui aux choses sans sens fait
vivement sentir Voyant ployer le chef à
ma chère Christine, Où ayant par ma mort
meurtri la mort cruelle, |
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sonnet 13
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sonnet 14
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CElui
qui a uni par compas la lumière Avec le froid piquant, dont la main
ménagère Voyant l’homme du ciel
par son péché forclos, Pour rendre à
l’homme mort le fruit
d’éternité, |
CElui
qui fait du vent son messager volant, De qui la voix ressemble un
tonnerre roulant, Voyant du ciel
çà-bas ma Christine pudique, À sa mort opposa une
vie éternelle, |
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sonnet 15
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sonnet 16
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COmme
d’un coup forcé la pierre en l’air
poussée Mais de sa pesanteur la charge
courroucée Ainsi de cette chair la lourde
gravité, Mais le
péché pesant qui haut ne peut voler, |
COmme
l’oiseau royal qui d’œil posé
regarde Banni qu’il a du nid
cette troupe bâtarde, Ainsi ayant banni de mon sein
gracieux Je porte dans le ciel cil qui de
mon Soleil |
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sonnet 17
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sonnet 18
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ME
sentant emplumer des ailes de la Foi, Mais sentant le fardeau de
l’importable Loi, La Foi me fait goûter des
hauts cieux la douceur, La Foi veut que je vive en
l’Éternel séjour, |
ME
sentant pris aux rets de cette toute belle, Je sens d’un feu
brûlant une vive étincelle, Celle qui ne poursuit que mon bien
et bonheur, Son malheur sans pitié
me pourchasse la mort, |
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Naissance de Christ. |
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sonnet 19
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sonnet 20
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Ô
Ciel, ô mer, ô terre et ce que la rondeur Laissez le ciel son haut, la mer sa
profondeur, Celle qui l’a pour fils
l’a aussi bien pour père, De ma fille le fils est mon
père propice, |
Ô
Ciel, ô mer, ô terre et cela spacieux Voyez dans la cité de
fin or précieux, Plus que l’Aube du jour
elle est vermeille et blonde, Son beau jour éternel
ne craint point la nuit noire, |
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En ligne le
09/10/05.
Dernière révision le 26/08/21.