Claude GARNIER (?-v. 1630)
Quiconque en sa froideur…
Paris, Abel L’Angelier, 1604.

Corydon.

Quiconque en sa froideur a de flammes disette
Qu’il approche de moi, chérissant mon secours,

Je suis la salamandre allègrement sujette
À mille et mille feux qui me brûlent toujours.

Il détruira sa glace au feu de mes amours,
Allumés en mes sens d’une amorce parfaite

Du jour que mon bonheur précipita mon cours
Au séjour étoilé de ma Nymphe jeunette.

Sans nombre est le sablon qui roule par les ondes,
Sans nombre sont les feux qui dansent par la nuit

Aux cieux par-ci par-là de routes vagabondes
À l’environ du char de Phébé qui reluit,

Et sans nombre est le feu qui pour deux tresses blondes,
Loin de trêve et de paix, à toute heure me suit.

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Corydon.

Quiconque en sa froideur a de flammes disette
Qu’il approche de moi, chérissant mon secours,

Je suis la salamandre allègrement sujette
À mille et mille feux qui me brûlent toujours.

Il détruira sa glace au feu de mes amours,
Allumés en mes sens d’une amorce parfaite

Du jour que mon bonheur précipita mon cours
Au séjour étoilé de ma Nymphe jeunette.

Sans nombre est le sablon qui roule par les ondes,
Sans nombre sont les feux qui dansent par la nuit

Aux cieux par-ci par-là de routes vagabondes
À l’environ du char de Phébé qui reluit,

Et sans nombre est le feu qui pour deux tresses blondes,
Loin de trêve et de paix, à toute heure me suit.

 

En ligne le 29/05/21.
Dernière révision le 08/08/23.